 "Si seulement j'avais des paroles, car je ne me sens capable que de chanter !" écrit le compositeur Johann Hoven, de son vrai nom Johann Vesque von Püttlingen, à son frère en 1834. Les paroles, il ira les puiser chez Heinrich Heine qui devient sa source d’inspiration principale mais aussi chez des dizaines d’autres poètes tels Schiller, Goethe, Chamisso. Le lied devient son mode d’expression favorite – il en écrit plus de 300 et son recueil de 1851 "Die Heimkehr" (Le Retour) est le plus long de l’histoire de la musique. Jouissant d’une énorme renommée dans la Vienne érudite des salons de musique feutrés, Püttlingen, à la fois juriste, compositeur, pianiste et chanteur interprétant lui-même ses œuvres, est totalement oublié de nos jours, pas même cité dans les ouvrages consacrés à la mélodie et au lied. L’intérêt de cet enregistrement regroupant 24 lieder romantiques répartis en quatre parties, Amour, Adieu, Douleur et Mort est donc majeur. Le baryton-basse Klaus Mertens et le pianiste Volodymyr Lavrynenko redonnent vie avec une expressivité remarquable à ses chants oubliés d’allure très schubertienne. Texte en allemand. Poèmes téléchargeables sur le site de l’éditeur. (Gérard Martin)  During his lifetime, Johann Vesque von Püttlingen was both an accomplished lawyer and a celebrated composer, renowned even beyond his native Vienna. Shortly after his death, however, he and his music were quickly forgotten. The distinguished bass-baritone Klaus Mertens and pianist Volodymyr Lavrynenko show that this was perhaps unjustified with their recording of selected romantic songs by Püttlingen, including some first recordings, under the motto "Unheard!". The songs are grouped around four core themes of Romanticism: love, farewell, pain and death. They are all based on texts by well-known contemporary poets, including Johann Wolfgang von Goethe, Franz Grillparzer and Adelbert von Chamisso, but above all Heinrich Heine, whose "romantic irony" von Püttlingen also knew how to translate musically. Von Püttlingen's clear musical language follows in the footsteps of Franz Schubert's lieder. Klaus Mertens and Volodymyr Lavrynenko interpret the sometimes lively and entertaining, sometimes gloomy and melancholy songs in an multifaceted manner.

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