Eduard Erdmann (1896-1958)
Sommer
Nachtwanderung
Der Vogel
Kronblumen wind ich dir zum Kranz
September morgen
Himmel und Erde
Der Engel
Tehuras Lied
Lied
Es gift fast mehr
In himmelblauer Ferne
Die Insel der Glücklichen
Seidenschuh auf goldnem Spann
Venedig
Vorfrühling

Irene Erdmann (1896-1978)
Herbstlied für Kinder
Dezemberfrühe

Philipp Jarnach (1892-1982)
Lied vomMeer
Aus "Den Knaben Wunderhorn"
Rückkehr
Der wunde Ritter
Aus einer Sturmnacht

Mikhail Timoshenko, baryton-basse
Elitsa Desseva, piano

Pianiste accompli, certes, mais d’abord compositeur de première force. L’œuvre d’Eduard Erdmann a connu une résurrection récente par le disque, hélas limitée à la sphère germanique. La puissance de ses œuvres d’orchestre suffirait à le replacer dans l’orbe des successeurs de Mahler, ses fabuleux Lieder confirment qu’il frôla le génie avec une certaine perversion. "Nachtwanderung" est comme sur une corde raide entre Mahler et Berg, pas si loin que cela de Schoeck, Mikhail Timoshenko, de son grand baryton, accordant si bien ses timbres à l’essence poétique de cet univers. Il ajoute deux Lieder de son épouse Irene, merveille où le piano est plus individuel encore que dans les opus de son époux et qui donnent envie d’en savoir plus sur son œuvre dont justement on ne sait rien. En sait-on vraiment plus sur Phillip Jarnach dont le titre de gloire fut de se débrouiller du "Doktor Faust" tel que la mort l’avait laissé sur la table de travail de Busoni ? Les cinq Lieder choisis par Mikhail Timoshenko et Elitsa Desseva tirent l’oreille par leur perfection, leurs inventions, coulés dans cette veine du post-romantisme tardif qui enchanta les univers de Schoeck, de Pfitzner, du Busoni mélodiste aussi, dont les lieder géniaux devraient tenter un si beau baryton. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)