Antonio Vivaldi (1678-1741)
Concerto pour violon en sol mineur, op. 12 n° 1 (arr. T. Nachez)

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto pour violon n° 2 en mi majeur, BWV 1042

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Concerto pour violon en ré majeur, op. 35

Mischa Elman, violon
New Symphony Orchestra
Lawrance Collingwood, direction
Chamber Orchestra
London Symphony Orchestra
John Barbirolli, direction

L’approche très "romantique" des concertos de Vivaldi et Bach prête aujourd’hui à sourire, tant le style de l’interprétation des interprètes nous paraît suranné (d’autant que l’orchestre dirigé par Collingwood est sans cesse en retard dans le Concerto en sol mineur de Vivaldi). Remettons-nous dans le contexte de l’époque puisque ces témoignages datent des années 1929 - 1932. De fait, il s’agit du tout premier enregistrement d’un concerto de Vivaldi. Les rallentendi tirent la musique vers un lyrisme qui n’est pas sans grandeur. Barbirolli dirige le Concerto de Bach dans lequel l’accompagnement n’est pas toujours en place. Le violon chante magnifiquement malgré des diapasons et des qualités d’enregistrement variables entre les mouvements. Le Symphonique de Londres est bien plus vaillant dans le Concerto de Tchaikovski et les deux Romances de Beethoven. Elman prend beaucoup de liberté dans les tempi ; contrairement à un Heifetz dirigé lui aussi par Barbirolli, dans le même Tchaikovski, quelques années plus tard. L’auditeur se régale d’un lyrisme aussi débridé. Notons que le travail de transfert de Biddulph est, comme toujours, d’une qualité irréprochable. (Jean Dandrésy)