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Diapason de février 2023 Critique de Michel Stockhem Page n° 95
Classica de avril 2023 Critique de Jérémie Cahen Page n° 92
Format : 1 CD Durée totale : 01:16:51
Enregistrement : 05-07/07/2021 Lieu : Londres Pays : Royaume-Uni Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68394 EAN : 0034571283944 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2022 Date de sortie : 09/11/2022
Genre : Classique
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Max Bruch (1838-1920) Kol Nidrei, op. 47Richard Strauss (1864-1949) Sonate pour violoncelle en fa majeur, op. 6Antonín Dvorák (1841-1904) Quatre Pièces romantiques, op. 75 (trans. pour violoncelle de S. Isserlis)Luise Adolpha Le Beau (1850-1927) Sonate pour violoncelle en ré majeur, op. 17Ernst David Wagner (1806-1883) Kol Nidrei, op. 44 n° 1Isaac Nathan (1790-1864) Oh! weep for those (trans. pour violoncelle de S. Isserlis)
Steven Isserlis, violoncelle Connie Shih, piano Olivia Jageurs, harpe
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 Surprise, à la fin du Kol Nidrei on entend la harpe que Max Bruch ajouta au piano, célébrant l’accès à un Paradis soudain désigné par un ange. C’est introduire avec art un disque où, discrètement, Steven Isserlis célèbre sa judaïté : à l’autre bout de l’album, un autre Kol Nidrei et une mélodie hébraïque refermeront ce voyage dévolu à des raretés. Peu de violoncellistes osent se mesurer au geste tumultueux de la Sonate de Strauss, qu’Isserlis joue dans sa version originale, œuvre bouillonnante d’un jeune homme qui n’a pas encore vingt ans mais ose tout, et surtout, comme tant de ses contemporains, de ne pas être un épisode de Brahms. Ce serait plutôt vers Schumann qu’il regarde, ce sens des phrases emportés, ce ton de grande fantaisie, ce romantisme assumé font une partition formidable qui va comme un gant à l’archet expressionniste du violoncelliste anglais. Plus rare encore la Sonate de Luise Adolpha Le Beau qu’isserlis voulait absolument enregistrer depuis plusieurs années, et qui aura été la vraie raison de ce disque. L’oeuvre est une splendeur, au geste exalté, d’une générosité mélodique sans frein, sa découverte justifierait à elle seule l’achat de ce disque, et donne envie d’en savoir plus sur un tel tempérament. Mais ne négligez pas l’Opus 75 de Dvorak, qu’Isserlis s’attribue et chante avec des subtilités, des charmes, un élan (le furian de l’Allegro maestoso) qui ne font pas regretter l’original pour violon. Et écoutez attentivement tout au long de l’album l’admirable pianiste qui parait ici : je serais bien curieux d’entendre Connie Shih jouant pour Hyperion un programme en solo… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

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