Niccolo Paganini (1782-1840)
Introduction et variations en sol majeur, op. 38 sur le thème "Nel cor più non mi sento" extrait de "La molinara" de G. Paisiello
24 Carpices pour violon seul, op. 1
Duo merveille "Duo for One", op. 6
Caprice d'adieu, op. 68

Rachel Barton Pine (1974-)
Introduction, thème et variations sur "God Defend New Zealand"

Rachel Barton-Pine, violon

Ce grand diable filiforme de Paganini, on s'attendait toujours qu'il finît ses récitals en tas d'osselets (en enregistrant pour Chant d'os ?). Phénomène de scène que ses détracteurs dirent de foire, gloussant et pépiant de la glotte autant que de l'acrobatique archet. Les difficultés épouvantables de ces pièces, longtemps considérées comme impossibles à jouer dans leur intégralité, trouvèrent parfois un supplément de musicalité dans leurs transcriptions pianistiques, de Liszt à Rachmaninov, en passant par Schumann et Brahms, et jusqu'à Lutoslawski et Szymanovski. Et si ces Caprices posèrent les fondations du violon moderne, on oublie qu'ils suivirent l'exemple ou modèle de ceux de Locatelli (plutôt délaissés au disque), avec également pour rivales les Etudes du grand Kreutzer. Nos interprètes majeurs en sont Rabin et Gitlis (une réincarnation!), sans oublier Perlman et surtout le jeune Markov capté en concert. Et puis voici cette américaine quarantenaire, marquée toute petite par la musique à l'église, imprégnée de celle de Bach (qui lui valut d'être primée), et qui fut gravement mutilée par un ahurissant accident de train (traînée par la courroie de son étui à violon après fermeture des portes, d'où quarante opérations!). Elle réétalonne un peu les compteurs en rajoutant là-dedans comme de la spiritualité, du rêve, en un mot de la vraie poésie, bien loin de cette pure technicité ostentatoire qui rendait un peu lassante l'écoute d'affilée de ces pièces. Et c'est absolument épatant. Une nouvelle référence ! (Gilles-Daniel Percet)

Billboard chart-topping violinist Rachel Barton Pine traverses Paganini’s ground breaking set of 24 Caprices with virtuosic flair and, in equal measure, reverence for the bel canto – or “beautiful singing” – style of the composer’s generation. Playing on the ‘ex-Bazzini, ex-Soldat’ Guarneri del Gesù violin from 1742 – made by the same Cremona-based maker in the same year as Paganini’s own violin – Rachel channels the composer’s own technical wizardry as well as his love for beautiful melodies. Rachel was first introduced to Paganini’s Caprices at the age of six. In her early 20s she gave her first performance of all 24 Caprices in a single concert, a feat she has accomplished several times since including at the National Gallery in Washington D.C. and the Ravinia Festival. Rachel fills out this two-album set with other pyrotechnical works by Paganini, including his “Duet for One”, Caprice d’adieu and the Introduction and Variations on ‘Nel cor più non mi sento’ from Giovanni Paisiello’s? opera La molinara. Inspired by Paganini’s legacy of virtuosic themes and variations, Rachel concludes the set with her own Introduction, Theme and Variations on ‘God Defend New Zealand’, written in 2000 for the final concert of her first tour of that country. Paganini dedicated his 24 Caprices “to all the artists.” Rachel in turn dedicates this recording “to all the listeners,” of which there will be legions.