Johann Franz Xaver Sterkel (1750-1817)
Trio pour piano en ré majeur, op. 30 n° 1, StWV 174/1
Trio pour piano en do majeur, op. 30 n° 2, StWV 174/2
Quatuor pour piano en si bémol majeur, op. 42, StWV 157

Ursula Plagge-Zimmermann, alto
Trio Fortepiano

Julia Huber, violon
Anja Enderle, violoncelle
Miriam Altmann, pianoforte

Sterkel montra des dispositions pour la musique dès son plus jeune âge. Il fut autant prêtre que compositeur, concertiste, maître de chapelle ou musicien de cour. Parmi plus de 700 œuvres, 400 sont des pièces vocales annonçant les Lieder de Schubert. Il fut le compositeur le plus joué à Paris entre 1777 et 1782, notamment grâce au succès de ses symphonies, et ses œuvres furent diffusées jusqu’aux États-Unis entre 1796 et 1894. Les Trios (1789) font preuve d'un entrain galant aux lignes mélodiques précieuses et ornées leur donnant un côté gentillet. L'inspiration mélodique reste néanmoins peu développée et le discours use de procédés convenus, très classiques, répétés, pour le moins gracieux, mais nous laissant quelque peu sur notre faim. L'écriture entre les voix est souvent fade, un instrument accompagnant ou doublant régulièrement l'autre. Si les mêmes remarques peuvent s'appliquer au Quatuor avec piano (1804), on appréciera son discours plus inspiré, développé et rythmé, en faisant une œuvre davantage stimulante et plaisante sans pour autant s'éloigner d'une esthétique très classique à l'époque du Romantisme naissant. L'interprétation sur instruments anciens, aux sonorités aigres, n'aident pas forcément à profiter du charme simple de ces compositions joliment écrites, agréables à écouter, dont certains passages ne manquent pas de caractère, mais qui peinent à marquer l’auditeur. (Laurent Mineau)

According to the words of a contemporary, Johann Franz Xaver Sterkel was said to have played the fortepiano in a “somewhat ladylike” manner. Whether this was a subjective impression or an actual characteristic is up for debate, but it certainly did nothing to diminish the reputation of the virtuoso musician, composer, and priest. On the contrary, he was one of the most popular pianists of his time. Both Beethoven and Weber held him in high esteem, and his ecclesiastical superiors had him adorn their leisure hours with his music. He became Kapellmeister to the Elector of Mainz and eventually headed the music school in Augsburg. In addition to an opera and nearly a dozen symphonies, he produced a significant number of piano trios and quartets, in which classical structure is enlivened with original ideas – at times lively and rustic, at other times almost romantically introspective, and then again robust and boisterous, but never “ladylike.”