 Le pianiste italien Stefano Cascioli (à ne pas confondre avec Gianluca) propose le second volume de l’œuvre pour piano de Ferenc Farkas. Ce compositeur hongrois passionnant et grand pédagogue, (professeur entre autres de Ligeti et de Kurtág) a laissé une œuvre riche et variée. Si le premier CD proposait des pièces montrant ses liens étroits avec l’Italie (Farkas fut pendant trois ans l’élève de Respighi à Rome), Stefano Cascioli dévoile cette fois les inspirations françaises du compositeur. Il fait preuve dans ces courtes pièces très diverses, d’une grande liberté expressive. Ses œuvres aux références multiples, comme "Sur le pont d’Avignon" évoquent souvent le style français (Debussy, Poulenc…), sans pour autant dénaturer son propre langage, à la fois direct et poétique. Celui-ci se base en partie sur ses racines hongroises mais aussi sur cette chaleureuse culture italienne, tout en intégrant les langages plus modernistes de Berg et de Schoenberg. Ce nouvel enregistrement constitué presque exclusivement d’inédits a été enregistré sur un Steinway de 1939 aux sonorités directes et chaleureuses qui mettent particulièrement en valeur cette musique extrêmement diversifiée et inventive, magnifiquement servie par un interprète raffiné et particulièrement investi. (Jean-Noël Regnier)  While the first volume devoted to the piano works of Hungarian composer Ferenc Farkas (1905- 2000), released by Stradivarius in 2023, contained pieces inspired by Italian culture, the second part of the complete work presented here aims to investigate Farkas’ relationship with France. At the time, Paris was the centre of reference for all artists who wished to distance themselves from the predominant German culture, although this trend had much more arcane roots. For Farkas, the French language and culture were of extreme importance and it is therefore no coincidence that, more than sixty years after the aforementioned trip, he wrote two series of piano works from his musical diary notes, entitled Journal 1986 and Journal 1987 in French. This is neither programme music nor illustrative compositions. Farkas’ works are essentially conceptual, everything else is just the creative play of the creator.
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