Johann Pachelbel (1653-1706)
Magnificat en do majeur, PWV 1502
Magnificat en fa majeur, PWV 1511
Magnificat en sol majeur, PWV 1513
Magnificat en do majeur, PWV 1504
Messe en ré majeur, PWV 1302
Meine Sünde betrüben mich, en mi bémol majeur, PWV 1221
Vergeh doch nicht, du armer Sünder, en do majeur, PWV 1225

Himlische Cantorey
Jan Kobow, direction

Le compositeur organiste Johann Pachelbel a exercé toute sa vie en tant qu'organiste dans différentes villes d'Allemagne et composé de très nombreuses œuvres pour orgue. Il ne faut toutefois pas négliger ses œuvres vocales. Bien souvent qualifié de compositeur de transition entre Bach et ses modèles, Pachelbel reste un compositeur emblématique de cette école d’Allemagne méridionale puissamment imprégné de tradition italienne émanant de Schütz et de Carissimi. Ce disque vient combler une lacune discographique car bien peu d’œuvres ont été enregistrées hormis un volume de cantates parue chez CPO. Il est vrai que le style « Phantasticus » de la musique de Pachelbel l'éloigne peu de ses contemporains. Buxtehude en particulier à qui il dédie son traité Hexacordum Appolinis (1699). Mais on peut entrevoir dans ces quatre Magnificat enregistrés ici une grande variété de formes et un souci d'expressivité anticipant les cantates de Bach. Richement instrumentés : quatre pupitres de chanteurs, cordes, hautbois, basse continue et trompettes et timbales, ils offrent une singulière qualité d'écriture. Textures contrapuntiques, art de la variation, phrasés expressifs, combinaisons instrumentales inédites ainsi qu'une science avérée de la rhétorique. Tout cela concourt à une illustration pavoisée du texte du Magnificat, Des deux concertos sacrés dont on savourera l'instrumentation, on notera le très joli duo de sopranos du PWV 1221 (Veronika Winter et Anne Bierwirth) Une brève Messe à trois voix complète ce beau programme interprété avec soin par le Himlische Cantorey dirigé par le ténor Jan Kobow. (Jérôme Angouillant)

The present recording spreads out before us the rich musical panorama covered by Pachelbel’s Magnificat compositions. We do not know what we should admire more about these works: the complexity of the contrapuntal and concerto textures or the naturalness and cantability of the part writing. In addition, we have Pachelbel’s great variation artistry, which constantly brings forth new formal designs, instrumental combinations, and focal points on the basis of one and the same text. Moreover, the natural flow of Pachelbel’s music includes a steady stream of musical rhetorical interpretations, and the richly pictorial Magnificat text offers plenty of opportunities for them. On this recording two sacred concertos and a Mass in three movements complement the four very different Magnificat settings and serve as contrasts to them.