 Le label Hyperion et Jonathan Plowright avaient déjà eu l’excellente idée de ressusciter les deux concertos pour piano et orchestre ainsi que des pièces pour piano de Stojowski (1870-1946), compositeur post-romantique par excellence. Acte Préalable et le très talentueux Karol Garwolínski, avec ce second volume, nous font entrer plus avant dans la connaissance d’un compositeur méritant d’être mieux connu. Né à Strzelce, le 8 avril 1870, Sigismond Stojowski étudia la composition auprès de Wladyslaw Zelenski à Cracovie. Puis au Conservatoire National de Paris il se perfectionna entre 1887 et 1889, avec Léo Delibes en composition, Théodore Dubois en harmonie et Louis Diémer en piano. Il remporta les premiers prix de piano, de contrepoint et de fugue. Après quoi, il reçut une Licence de lettres de l’Université de la Sorbonne. Ami de Paderewski et apprécié de lui, il se fixa en 1905 à New York où il prit la tête du département de piano du nouvel Institut d’Art musical, avant d’entreprendre de mémorables tournées européennes. Il laissa, à son décès, un important catalogue de pièces pour piano d’une remarquable qualité d’écriture et d’un charme immédiatement séduisant. Sa propension à exacerber le chromatisme jusqu’aux confins de la musique tonale, son goût pour les harmonie en tierces afin de créer des textures originales, et l’influence impressionniste des gammes par tons entiers, des progressions harmoniques en parallèle, confèrent à son œuvre une originalité singulière. Les Danses Humoresques (1894), l’étrange Dumka (1903), les deux Caprices op. 16 dédiés à Louis Diémer ainsi que les Cinq Miniatures revisitant Chopin à l’occasion du 90e anniversaire de sa naissance, ainsi que les pittoresques "Polnische Idyllen" (1901) composent un panorama très représentatif de l’art de Stojowski — le piquant de "Dorfcoquette", les échos rustiques de "Fest-Nachtklänge" — à ne pas manquer sous les doigts particulièrement imaginatifs et colorés d’un interprète très inspiré. (Jacques-Philippe Saint-Gerand)  Zygmunt Stojowski, born in Poland, studied composition with Zelenski in Cracow and with Delibes in Paris. In 1905, Stojowski settled in New York. He was one of the most highly respected post romantic composers of his day. His music is noted for its rich lyricism and chromatic complexity. In the later works, Stojowski’s chromaticism reaches beyond the borders of tonal music, and occasionally abandons tertian harmony using instead the fourth, the fifth and diminished fifth to create his harmonic textures. Influences of impressionism are also found in his works such as the frequent use of the tritone, the melodic use of whole-tone scales as well as the harmonic use of whole-tone collections, parallel harmonic progressions and colouristic techniques such as the use of harmonics on the piano.
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