Gabriel Fauré (1845-1924)
Tu es Petrus
Psaume n° 136 "Super flumina Babylonis"
Ave Maria, op. 93
Salve Regina
Messe Basse
en Prière
Sancta Mater
Tantumergo, op. 55
Tantumergo, op. 65
Benedictus
Ave Maria
Ave Verum, op. 65
Ecce fidelis servus, op. 54
ave Maria, op. posth.
Cantique de Jean Racine, op. 11
Requiem, op. 48
Requiem, op. 48 (version de 1893)

Josefine Mindus, soprano
Ruth Häde, alto
Steffen Kruse, ténor
Konstantin Ingenspass, baryton-basse
Kea Radons, soprano
Robin Hlinka, orgue
Cristian Peix, piano
Quilisma Jugendchor Springe
Hannoverhofkapelle
Keno Weber, direction

Rappelons-nous que Gabriel Fauré (1845-1924) appréhende la musique par le sacré et que sa vie durant il associe sa foi à l’esprit républicain de la IIIème République. Formé dès son plus jeune âge à l’École Niedermeyer de musique religieuse avec St-Saëns comme professeur, entre-autres, Fauré occupe les postes d’offices – maître de chapelle et organiste – de St-Sulpice puis de la Madeleine à Paris. Affranchi des influences romantiques allemandes de Wagner ou Liszt, l’œuvres de Fauré marquera la continuité de la musique française avec ce presque rien de rayonnement évanescent qui marque son style. Alors c’est une belle surprise qu’un jeune chœur allemand – le Quilisma Jungendchor Springe – accompagné du Hannoversche Hofkapelle dirigé par Keno Weber s’approprie l’intégrale de la musique sacrée du français. Les pièces maîtresses de ce double CD restent bien évidement le Requiem op. 48 dans les versions de 1888 et 1893, et le célèbre Cantique de Jean Racine. Mais quelques pépites sortent du lot dont le magnifique psaume 136 – Super Flumina Babylonis – œuvre post-romantique et pré-impressionniste, écrite pour le concours de composition de l’École Niedermeyer qui précède le Cantique… Comme dans toute intégrale, il est quelques déceptions, plus dues à un équilibre de prise de son qu’à l’interprétation, et nous regretterons la mise en retrait du chœur et des solistes du Requiem, comme l’extraction de l’offertoire et du libera me du déroulement liturgique de l’œuvre. Saluons cependant la beauté des voix, jeunes pour la plupart, et qui prononcent un latin francisé alors en usage, en soulignant le style fauréen, si aérien et sans sensiblerie, mais avec la tendresse intimiste qui élève les âmes. (Florestan de Marucaverde)

Under the direction of Keno Weber, the Quilisma Jugendchor Springe presents the first complete recording of Gabriel Fauré’s (1845–1924) sacred works. After completing his academic education in 1865, Fauré was primarily active as a church musician and worked at the parish church “La Madeleine“ in Paris from 1877 to 1905. Almost all of his sacred works were written during this time, including his well-known Requiem. The voices of the young singers of the Quilisma Jugendchor provide insight into how the music may have sounded in the 19th century, performed by the boys’ choir at “La Madeleine“ under the direction of the composer himself.