Wilhelm Berger (1861-1911)
Pièce de concert pour piano et orchestre, op. 43a
Symphonie en si bémol majeur, op. 71

Oliver Triendl, piano
Württembergisches Philharmonie Reutlingen
Clemens Schuldt, direction

Contemporain presque exact de Gustav Mahler, Wilhelm Berger, pianiste virtuose et compositeur assez fécond (plus d’une centaine d’œuvres) a disparu des salles de concert dès sa mort, juste avant la première guerre mondiale. Ce nouveau CD lui rend hommage avec deux pièces de vastes dimensions. Le Konzertstück de 1888 se compose d’un seul mouvement d’une demi-heure où un piano puissant qui se souvient de Liszt et de Brahms se confronte à un orchestre volontiers héroïque. Infatigable explorateur du répertoire romantique le plus oublié, Oliver Triendl en maîtrise l’exigeante virtuosité. Dix ans plus tard, Berger écrit la première de ses deux symphonies. De nouveau, il voit large (l’œuvre dure quarante-cinq minutes) mais son langage d’un romantisme très classique (alors que l’œuvre est contemporaine des premières symphonies de Mahler et est juste postérieure à la neuvième de Bruckner) peine à imprimer sa marque. Plus que le très mendelssohnien scherzo, c’est le beau mouvement lent qui retiendra l’attention. Peut-être qu’un chef plus énergique que Clemens Schuldt aurait su en tirer plus de tension… (Richard Wander)

Like most of the other composers from the circle of the so-called Berlin academics, Wilhelm Berger developed a masterly compositional skill. Stylistically, his music is close to Johannes Brahms, but through occasional use of dissonant harmonies and a preference for contrapuntal compositional techniques, it also points ahead to Max Reger, who succeeded Berger as Meiningen Court Kapellmeister. Considering his short lifetime, the composer's catalog of works is very extensive, with over 100 opus numbers, and his output was highly respected long after his death. His concert piece op. 43a remained unprinted - or cannot be acquired in print to this day. It is by no means a virtuoso concerto that places the piano soloist and his technical abilities in the sole spotlight. Instead, the composer sees the piano as an orchestral, i.e. polyphonic, instrument that can independently create both voluminous and dense movements. Ten years after the concert piece, Wilhelm Berger put the finishing touches to his most extensive orchestral work to date, the First Symphony in B flat major, op. 71, which was to bring lasting success.