D'origine anglaise, né à Leicester en 1671, Robert Valentine s'établit à Rome dès la fin de ses études musicales. En tant que musicien d'orchestre, intégré à la Congrégation des Musiciens de Sainte Cécile il y rencontre Scarlatti et participe à la création d'un de ses oratorios. Pratiquant aussi bien le hautbois et le violon, il dédie la majorité de ses compositions à la flûte. Grâce à celles-ci, Roberto Valentini (sic) enrichit de façon notable le répertoire pour l'instrument et acquiert une certaine réputation de compositeur en Italie. L'historien John Hawkins le cite d'ailleurs dans sa Général History of Science and Practice of music (1776) « ...such little airs as were then composed for that instrument; and he that could play a solo of Schickhard of Hamburg, or Robert Valentine of Rome, was held a complete master of the instrument ». Son œuvre, en majorité des sonates et des concertos relèvent du style initié par Corelli. Les quelques Sonates pour flûte et basse continue de son opus XII composées en 1730 et interprétées ici par un collectif napolitain ne dérogent en rien au modèle. Exception : la Sonate en Ré majeur en six mouvements alternés. Difficile pourtant d'y entendre la patte d'un expat tant l'écriture est calquée sur les musiciens qui entouraient Valentine, à commencer par Scarlatti. Selon les Sonates, l'Ensemble Barocco di Napoli dirigé de la flûte par Tommaso Rossi s'enrichit d'un hautbois, d'un luth et d'une seconde flûte. Ce qui nous vaut un agréable moment d'écoute. (Jérôme Angouillant) The violinist, cellist, flutist and oboist Roberto Valentini (Leicester, 1671 - Rome, 1747) was a prolific author ofsonatas - especially for recorder - and an instrumentalist engaged in the musical life of Rome, the city where hemoved, in a period between 1693 and 1700, from his native England.1 Valentine belonged to a group – not very largebut quite important for their excellent performative qualities – of virtuosos of wind instruments (oboe and also flute)who in the first half of the eighteenth century moved to Italy, also to make up for some shortage of instrumentalistsin this sector, even if recent researches show, especially in Naples, a great vivacity of local schools even for whatconcerns wind musicians. At the beginning of the eighteenth century, between Rome, Naples and Florence, wediscover the presence of at least four foreign instrumentalists: the oboists / flutists Ignatio Rion (active in Venice,Rome and finally in Naples), Ignazio Sieber (Venice), Ludwig Erdmann (Florence) and finally Roberto Valentini. Thework of this English-born musician greatly fostered the development of flute music in Italy. His work as a composerand performer places him among the most prolific authors of original music for recorder of the period.
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