Robert Groslot (1951-)
Concerto pour violon et orchestre n° 2, op. 129
Symphonie n° 1, op. 130 "Now, Voyager, sail…"

Linus Roth, violon
Brussels Philharmonic
Robert Groslot, direction

Lauréat (6ème prix) du concours Reine Elisabeth de 1978 pour piano, chef (il crée son propre orchestre symphonique, Il Novecento, en 1991, avec lequel il joue le classique populaire des Nights of The Proms) et compositeur, en grande partie autodidacte, le belge Robert Groslot (1951-), rétif aux accointances conceptuelles de l’avant-garde (d’une conversation avec Witold Lutoslawski, il retient ces mots : « Arnold Schoenberg, fondateur de la Seconde École Viennoise a rendu un mauvais service à l'humanité en donnant aux compositeurs sans talent une méthode pour écrire »), privilégie, au travers de retrouvailles avec la tonalité, le plaisir du jeu pour l’instrumentiste et l’accessibilité pour l’auditeur. Écrite en 2020, en hommage à son ami (et assistant), Now, Voyager, sail… (les lignes du poète Walt Whitman n’ont qu’un rôle de catalyseur) est la première symphonie du compositeur, qui, espiègle, y paraphrase à plusieurs reprises (à la contrebasse, au violon – et même à l’envers) certains motifs du Getting Better du Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles – le morceau que Peter, qui détestait les lamentations et pratiquait un humour sarcastique, souhaitait faire entendre à son enterrement. Le Concerto pour violon et orchestre n° 2, qui ouvre le disque, évoque par certaines atmosphères maussades (et la tonalité de la mélodie d’ouverture) le compositeur finlandais Johan Sibelius. (Bernard Vincken)

Now, Voyager, sail… (First Symphony), Op. 130 is Robert Groslot’s first symphony. The title refers to a poem by the American author Walt Whitman. And the “Scherzo” movement shares a link with the Beatles song, Getting Better from the album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Groslot borrows musical motives and paraphrases them in his musical language. A unique selling point of the present recording is that the solo part of the Violin Concerto is performed by German virtuoso Linus Roth. Roth received the prestigious ECHO KLASSIK Award in 2006 (as best newcomer) and in 2017 for his recording of the Shostakovich and Tchaikovsky concertos with the London Symphony Orchestra. But he is also a tireless advocate of repertoire that has been unjustly neglected. Since Linus is almost exclusively responsible for the (re)discovery of Mieczyslaw Weinberg, a late Romantic composer whose music hovered on the brink of modernism, he is also a perfect fit for Groslot’s new concerto.