Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour piano n° 20 en ré mineur, K 466
Symphonie n° 40 en sol mineur, KV 550

Robert Schumann (1810-1856)
Concerto pour piano en la mineur, op. 54

Valentin Silvestrov (1937-)
The Messenger

Hélène Grimaud, piano
Camerata Salzburg
Giovanni Guzzo, violon, direction

Hélène Grimaud est une artiste qui n’a jamais laissé indifférent depuis son premier disque à l’âge de 16 ans. Ces dons précoces lui ont ouvert les portes de la célébrité mondiale, en même temps que son long séjour aux Etats-Unis en compagnie des loups lui attirait les faveurs d’un public beaucoup plus large que celui de la seule musique classique. La pianiste originaire d’Aix-en-Provence après une première série de disques chez Erato, construit patiemment une discographie originale chez Deutsche Grammophon, avec des réussites inégales. Ce DVD est l’écho d’un concert donné début mars 2022 dans la nouvelle salle de concert de l’Elbphilharmonie à Hambourg, peu de temps après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ce qui justifie l’hommage rendu par Hélène Grimaud au plus grand compositeur ukrainien vivant, Valentin Silvestrov, dont elle est depuis longtemps une interprète privilégiée. Ce concert était en soi une performance pour la pianiste, puisqu’elle joue deux concertos aux côtés de la Camerata Salzburg animée par son violon solo Giovanni Guzzo. On sent d’ailleurs Hélène Grimaud toujours tendue, au risque de duretés et de brusqueries de plus en plus fréquentes dans son jeu. Le concerto de Mozart file droit, parfois sec et précipité, sans beaucoup de respirations. La 40e symphonie de Mozart fait office d’intermède, et n’était cette tendance de tous les ensembles baroques à tout jouer trop vite, elle se laisse écouter avec plaisir. On attend évidemment le concerto pour Schumann, où l’on se dit que la pianiste va se retrouver en terrain de connaissance. Etrangement, la soliste semble ne pas savoir quel parti prendre : entrée en matière tempétueuse vite tempérée par des minauderies, des décalages des deux mains, un intermezzo chichiteux avant un finale qui tourne en rond. (Jean-Pierre Rousseau)

Hélène Grimaud headlines a spectacular evening with the illustrious Camerata Salzburg, directed from the front desk by concertmaster Giovanni Guzzo, at the famed Elbphilharmonie in Hamburg. She selected pieces that are all in minor keys yet composed during intensely creative periods in both Mozart’s and Schumann’s careers. Mozart did not write many works in minor tonalities but Grimaud chose it, because it “provides a glimpse behind the mask of jollity that surrounds many of his famous works.“ As an encore: a work by another composer to have accompanied Grimaud through much of her career, Valentin Silvestrov. “Hélène Grimaud and the Salzburg Camerata hypnotise the audience in Hamburg’s Elbphilharmonie on this unforgettable evening with piano concertos of the early romantic era of Mozart and Schumann that are unique in terms of sound.“ (operaversum.de)