Franz Benda (1709-1786)
Sonate pour violon et basse continue en do mineur, L3. 10
Sonate pour violon et basse continue en si bémol majeur, L3. 125
Sonate pour violon et basse n° 27 en sol majeur, L3. 86
Sonate pour violon et violoncelle n° 17 en la mineur, L3. 118
Caprice n° 2 en fa mineur
Caprice n° 27 & Minuetto en ré mineur
Caprice n° 35 et Anglaise en fa dièse mineur
Caprice n° 38 et Polonaise en sol majeur

Evgeny Sviridov, violon baroque
Ludus Instrumentalis
(Instruments d'époque)

Au petit jeu de la famille Benda, dont les enregistrments émaillent le catalogue, Franz (ou Frantisek) est le violoniste qui fit carrière à Berlin à la cour de Frédéric II. Peu doué pour les complexités du contrepoint, ainsi qu'il l'avouait lui-même, il tira parti de ses atouts majeurs, la mélodie et la virtuosité et son jeu lui valut l'approbation enthousiaste de ses contemporains de Hiller à Burney. Quatre capriccios pour violon seul et autant de sonates avec basse continue nous sont proposés sur ce cd. Trois des premiers, organisés en une section principale suivie d'une plus courte en forme de danse, ne sont probablement pas de lui mais de Carl Höckh. Trois des sonates, dont l'une en la mineur pour violon et violoncelle, suivent le modèle en trois mouvements dans la même tonalité, lent-vif-plus vif, fixé par Quantz et J.G. Graun; celle en sol majeur est conforme au type 'normal', vif-lent-plus vif avec mouvement lent au relatif ou à la dominante, considéré comme une nouveauté à Berlin au milieu du XVIIIème siècle. Le violoniste Evgeny Sviridov fait preuve d'une maîtrise époustouflante doublée d'un imagination délirante et ses partenaires de l'ensemble Ludus Instrumentalis ne sont pas en reste. (Michel Lorentz-Alibert)

In the summer of 2010, a Russian violinist by the name of Evgeny Sviridov participated in the Leipzig Bach Competition. And he went home as a winner - much to the surprise of his teacher in St. Petersburg, who knew nothing about it. One year later, the young man's debut CD featuring works by Johann Sebastian Bach and Heinrich Ignaz Franz Biber was released, and critics were speechless, for he played "so refreshingly, full of life and breath, as if he had just written this music himself." His latest recording for cpo is dedicated to the Bohemian composer and violinist Franz Benda who came from a very modest background to make a career at the court of Frederick II of Prussia. And we realise once again that Sviridov does not like old, dusty ideas. Already after a few bars, the leader of Concerto Köln lets us know that music is indeed an overwhelming narrative of sound, thus saving us from reading many clever books on the subject...