Raul Koczalski (1885-1948)
Sonate pour violon et piano n° 2 en fa dièse mineur, op. 89
Sonate pour violon et piano n° 3 en la majeur, op. 96
Sonate pour violon et piano n° 4 en mi majeur, op. 113

Agnieszka Marucha, violon
Jakub Tchorzewski, piano

Né dans une famille musicienne à Varsovie et pianiste prodige, Raul Koczalski (1885-1948) bénéficia de l'enseignement du dernier élève et assistant de Frédéric Chopin, Karol Mikuli. Il prit ensuite des leçons de piano et sans doute de composition auprès de Ludwik Marek, disciple de Franz Liszt, musicien qui eut une influence notable sur son œuvre de compositeur. Salué par Edward Hanslick comme un pianiste exceptionnel, il poursuit sa carrière de virtuose notamment en Allemagne puis devient vers la fin de sa vie un pédagogue émérite. Les trois Sonates pour violon inscrites au programme de ce disque, composées à quelques décennies d'intervalle, montrent le talent du compositeur. La première op. 89 écrite juste avant la Première Guerre Mondiale dans des conditions difficiles, est d'une facture traditionnelle mais distille un charme fauréen prégnant, malgré une légère tendance au bavardage (Moderato initial). Joli final en forme de tema con variazoni où le violon s'épanche généreusement sur les braises du clavier. Plus tardive, d’un suprême élégant (l'écriture affûtée du violon) et d'un lyrisme ardent (les nombreux contrastes dynamiques), l'op. 96 émane d'une période de création féconde et paisible pour le compositeur. La Quatrième Sonate op. 113 surfe, elle, sur une plus grande indépendance des instruments, une harmonie délayée et quelques réminiscences du passé. Saluons l'engagement et la qualité technique des deux interprètes : Agneszka Marucha au violon et JakubTchorzewski (piano) qui nous restitue avec autorité ce répertoire rare et inédit. (Jérôme Angouillant)

Raul Koczalski was a phenomenal piano virtuoso whose career began when he was still a child. He came from Warsaw, where he got his feet wet while exhibiting his unique talent, which was not exclusive to the piano. After these youthful performances he was often called the “Polish Mozart”, an accurate nickname since his first steps as a composer took place when he was only five years old. He was the so called “wonder child” of Polish pianism. As a young boy he incited amazement in the hearts of audiences around the world… except in Poland. In his homeland, renowned critics including J. Kleczynski and A. Polinski, were very sceptical about the performances of the young virtuoso. Research concerning Koczalski’s legacy revealed, that as a six year old he already possessed over 40 works of his own. He perfected his piano skills under the guidance of Anton Rubinstein and Karol Mikuli. By 1900 he had already performed around 1000 times, often playing his own compositions. Between 1903 and 1907 he reduced his virtuoso careerin favour of a creative one. (...) As a composer Koczalski composed with great ease; despite his frequent concert travels he composed over 150 opus, covering every genre. Amongst them are stage works (his opera Raymond was very successful, and was performed 147 times in various European cities), symphonies, concertos, as well as a rich array of chamber music and piano solo works. Alas, a few were ever published.(...)