L’actualité discographique vous a parfois de ces doublés… On redécouvre enfin l’œuvre de Maria Bach, tant et si bien que paraissent coup sur coup deux versions de son Quintette "Volga" et de sa Sonate pour violoncelle et piano. On se reportera pour ce qui est des œuvres au papier précédemment publié dans ces mêmes colonnes à l’occasion de la recension du disque CPO où triomphait la vaillante équipe réunie par Christine Busch. Le nouvel album ajoute à la mince discographie la Suite pour violoncelle seul de 1922, qui tire un peu son Bach à la ligne, pas vraiment inspirée quoi qu’en dise le bel archet d’Alexander Hülshoff. Alors écoutez plutôt le dolce irréel par lequel Oliver Triendl et ses amis ouvrent le Quintette "Volga", qu’ils transformeront en une ténébreuse symphonie, proposition remarquable et absolument complémentaire de la version publiée chez CPO. Idem d’ailleurs de la Sonate pour violoncelle, plus sombre ici. Choisir ou ne pas choisir... ce Quintette est si addictif... (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Marie Emilie Freiin von Bach est née en à Vienne en 1896 et la maison où elle grandit reçoit régulièrement des personnalités telles que Johannes Brahms, Arthur Nikisch, Gustav Klimt ou Oscar Kokoshka. Elle pratiquera d'ailleurs la musique autant que la peinture. Son œuvre (1915 à 1977) compte essentiellement des lieder et pièces pour piano mais aussi de la musique de chambre. Maria Bach aborde le genre dans les années 20 avec les œuvres ici proposées. Par la suite elle composera également un quatuor avec piano, deux quatuors et un quintette à cordes. Elève de Joseph Marx, elle aura un début de renommée et l'oubli dans lequel elle est tombée est sans doute dû d'abord à la rareté de son œuvre. Le quintette et ses variations est bien inscrit dans l'héritage du classicisme et du romantisme tardif, s'ouvrant aussi à l'impressionisme du temps. Dans ses 2e et 3e mouvement, la sonate avec piano se détache du souvenir de Brahms développant la voix du violoncelle en laissant de côté la structure thématique classique. On peut entendre une référence/révérence à l'autre Bach dans le "praeludium" de la suite pour violoncelle seul, puis l'écriture s'affranchit des grandes références sans les oublier ou les nier. Une œuvre que l'on aimerait découvrir plus avant (les quatuors par exemple). A signaler l’enregistrement paru chez CPO qui reprend quasiment le même programme, remplaçant la suite par le quintette à cordes, un peu plus tardif. (Marc Ossorguine) In total, Maria Bach left more than 400 works to posterity. Most of them are songs and choral works, followed by smaller piano works; not unlike Edvard Grieg or Hugo Wolff, she was an expert in this field, although she also composed three ballets consisting of small orchestral piano pieces. Her most ambitious works are the few excursions into the field of Chamber music (solo cello sonata, cello sonata, piano quartet and quintet, String Quintet and two String Quartets), with which she dared to confront the traditions of the major, established genres.Enjoy Oliver Triendl with an outstanding chamber music ensemble presenting this Album.
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