Serge Prokofiev (1891-1953)
Sonate pour violon seul, op. 115

Nathan Milstein (1904-1992)
Paganiniana

Paul Hindemith (1895-1963)
Sonate pour violon seul, op. 11 n° 6

Claude Pascal (1921-2017)
Deux Etudes-Tableaux
Allegro de Concert

Florentine Mulsant (1962-)
Sonate de concert n° 3, op. 100

Yuri Kuroda, violon

Formée à Tokyo et à Paris, lauréate de nombreux concours internationaux, la violoniste Yuri Kuroda, armée de son violon Andrea Guarnerius, nous offre un récital de toute beauté, composé d’oeuvres du 20e et du 21e siècle (en premier enregistrement mondial). Côté 20e siècle, la sonate pour violon seul de Serge Prokofiev, si elle est peu enregistrée, et moins connue que les deux sonates pour violon et piano, est une merveilleuse preuve du savoir-faire du commpositeur, capable d’un savant mélange d’audace et de classicisme. Nathan Milstein est un violoniste reconnu — mais on ne sait pas toujours qu’il fut également compositeur. Sa pièce Paganiniana... eh bien, est exactement ce que l’on peut attendre d’une pièce portant ce titre : brillante, complexe, ensorcelante. Un bijou ! Et quelle interprétation ! On termine avec une des sonates de Paul Hindemith, elle aussi un grand moment violonistique. Côté 21e siècle, trois courtes pièces du compositeur Claude Pascal (1921–2017), écrites entre un et trois ans seulement avant sa mort, à l’intention de notre violoniste. Pour terminer, une oeuvre de 2020, la troisième sonate de concert de Florentine Mulsant (1962–), sans doute la pièce la plus enthousiasmante d’un programme en tout points impeccable, et qui mérite plusieurs écoutes pour révéler tout son charme. (Walter Appel)

La violoniste Yuri Kuroda, nous emmène dans un voyage tout au long du XXème siècle. De Prokofiev et Hindemith, en passant par Milstein nous arrivons à Claude Pascal ( Grand Prix de Rome et ancien co-directeur du Conservatoire avec Raymond Gallois-Montbrun) dont Yuri Kuroda a déjà enregistré la Sonate dite de Vinteuil et Florentine Mulsant qui vient d’êtreconsacrée par une Victoire de la Musique. Avec un jeu clair et extrêmement précis, Yuri Kuroda nous fait vivre ce voyage au son de son merveilleux Guarnerius (1697).