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Diapason de mars 2021 Critique de Bertrand Hainaut Page n° 69
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:01:11
Label : Berlin Classics Référence : 0301351BC EAN : 0885470013510
Année d'édition : 2020 Date de sortie : 30/09/2020
Genre : Classique
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Carl Nielsen (1865-1931) Sérénade pour clarinette, cor, basson, violoncelle et contrebasse, CNW 69 Concerto pour clarinette, op. 57Magnus Lindberg (1958-) Concerto pour clarinette
Sebastian Manz, clarinette David Fernandez Alonso, cor Marc Trénel, basson Dominik Manz, violoncelle Lars Olaf Schaper, contrebasse Deutsche Radio Philharmonie Dominik Beykirch, direction Magnus Lindberg, direction
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 La beauté assez pure de la clarinette de Sebastian Manz est-elle accordée au Concerto de haute fantaisie que Carl Nielsen écrivit pour son ami Aage Oxenwad ? Loin des « fantasqueries » d’Ib Eriksson, le grand clarinettiste historique danois, il fait tendre l’œuvre vers des paysages abstraits, donnant aux saveurs populaires du final un cadre strict où sa virtuosité fait fuser le discours. Etonnant, d’autant que la Serenata in vano, qui ouvre l’album d’une façon si décontractée, ne préparait en rien à une lecture si radicale. C’est que Sebastian Manz a pensé son Concerto de Nielsen en regard de celui de Magnus Lindberg – le compositeur prend la baguette pour l’accompagner – et pourtant la parenté entre les deux partitions ne parait pas si évidente, la fantaisie de Lindberg – le concerto commence par une improvisation en chant d’oiseaux assez magique – est autrement onirique. Le raffinement des textures, leur foisonnement jusque dans les transparences, font un écrin mouvant aux divagations debussystes qui saisissent la clarinette, œuvre merveilleuse où la finesse du son précis de Sebastian Manz s’incarne dans toutes ses subtilités. Alors commencez plutôt chez Lindberg. (Jean-Charles Hoffelé)

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