ATTENTION TALENT ! Jeune prodige et Premier Prix des plus grands concours internationaux, la belle et virtuose violoniste russe Alena Baeva, depuis 2003 sous la tutelle musicale de Shlomo Mintz, est aujourd’hui la Guest Star des Festivals du monde entier et partenaire des orchestres et de des musiciens les plus prestigieux, tels Marriner, Berglund, Varga, Sanderling, Golan, Sitkovetski… Redoutable Premier Concerto de Szymanowski : écrit pour Pawel Kochanski, qui avait la chanterelle ailée, il tend ses pièges aux violonistes dont les archets ne sont pas assez légers. Alena Baeva, dont c’était l’un des premiers disques et qui vient de ressusciter le Concerto de Karlowicz n’a pas ce défaut là, elle sait filer son archet sans que le bras pèse, et fluter ses aigus. Son Premier Concerto est tout empli d’une nostalgie automnale, il lui manque parfois dans les épisodes scherzando cette touche nerveuse, ce son conquérant qui faisait tout le prix de l’enregistrement princeps d’Eugenia Uminksa et de Gregor Fitelberg. La direction un rien étale, le son un peu mince du Philharmonique d’Opole ne l’aident pas vraiment, malgré les intentions poétiques, la direction fluide de Boguslaw Davidow qui trouve le ton plus âpre, les paysages de haute montagne du Deuxième Concerto, où il convoque comme l’écho du folklore à peine imaginaire d’Harnasie. Alena Baeva le suit, faisant son archet violoneux, et surprenant par l’attention qu’elle porte aux atmosphères des passages lyriques. La grande cadence est assez prodigieuse de pure poésie. Beau disque, singulier dans une discographie de haute volée. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Karol Szymanowski composa son Concerto pour violon et orchestre n°1 en 1916. Il est exactement contemporain de sa Troisième Symphonie, comme du premier Concerto pour violon de Prokofiev. Dans une démarche semblable à celle de Prokofiev, Karol Szymanowski imagine ici un orchestre coloré, aux miroitements intenses. La partie orchestrale, dense et complexe, comme souvent avec le Polonais demeure d’une richesse réellement stupéfiante. Elle fourmille d’instruments les plus divers, et étonne par son raffinement permanent. Le Deuxième Concerto, composé également en 1933 pour le violoniste polonais Pavel Kochanski, est une œuvre plus sombre, dominée par un sens du tragique étonnant. Dans cet album d’Alena Baeva, jeune violoniste qui témoigne d’une maîtrise technique parfaite, l’absence de lyrisme à fleur de peau pourra déconcerter. Cependant, la ferveur antiromantique des phrasés, la noblesse du ton, la vigueur, l’imprégnation d’un sentiment de nostalgie impressionnent souvent. Un album à réécouter plusieurs fois pour savourer toute la secrète beauté de l’univers de Szymanowski, compositeur encore très peu présent dans nos salles de concert françaises. (Pierre-Yves Lascar) Jeune violoniste virtuose, Alena Baeva grandit dans une famille de musiciens. Elle commence le violon à l'âge de 5 ans, et se produit en tant que soliste dans un orchestre deux ans plus tard. En 1995, elle intègre l'Ecole centrale de musique de Moscou. Dès lors, son talent explose, dans son pays puis dans le monde entier. Lauréate du Concours républicain des jeunes musiciens du Kazakhstan, elle remporte le 1er prix et le prix spécial du 2e Concours des jeunes talents de Sibérie à Novossibirsk. En France, elle est invitée par le Festival international de Tours, et décroche le 1er prix et le prix de virtuosité au Concours international de Kloster-Schöntal en Allemagne, elle n'a que douze ans. Alena Baeva continue de cumuler les distinctions, et se classe souvent en première position des compétitions. En 2004, après son succès au 2e Concours international Paganini de Moscou où elle gagne le grand prix, la Fondation d'art du violon de Russie lui prête un Stradivarius d'excellente facture. Elle devient également soliste de la Société philharmonique de Moscou. Elle a joué avec l'Orchestre national de Russie, et interprète son répertoire dans les salles les plus prestigieuses. (Copyright Evene)
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