Ludwig van Beethoven (1770-1827)
"Missa Solemnis" en ré majeur , pour 4 voix, chœur, orchestre et orgue, op. 123

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Reqiuem en ré majeur, K 626

Elisabeth Schwarzkopf, soprano
Christa Ludwig, mezzo-soprano
Nicolai Gedda, ténor
Nicola Zaccaria, basse
Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde
The Philharmonia Orchestra
Herbert von Karajan, direction
(Missa Solemnis)

Wilma Lipp, soprano
Hilde Rössl-Majdan, contralto
Anton Dermota, ténor
Walter Berry, baryton-basse
Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde
Berliner Philharmoniker
Herbert von Karajan, direction
(Requiem)

Premières gravures de Karajan, avec deux orchestres et deux plateaux de luxe pour deux œuvres emblématiques. Pour la "Missa solemnis", le chef l’enregistrera encore trois fois à Berlin, et un live à Salzbourg. C’est déjà du très grand Karajan, avec un sens du discours, de l’architecture comme des phrasés qui forcent l’admiration. Plus qu’un témoignage (certains lui préfèrent la seconde version, avec Janowitz, toujours Ludwig, Wunderlich, et Walter Berry), c’est un document précieux, qui n’a pas pris trop de rides malgré son âge, qu’accuse la prise de son. Pour le "Requiem" de Mozart, ici encore, première gravure officielle des trois qu’il nous laisse (auxquelles il faut ajouter un live salzbourgeois de 1960). Une incontestable réussite avant qu’il s’enferme dans son système. Intense, sans grandiloquence, le climat de ferveur qu’il impose nous vaut une lumière singulière, associée à la rigueur de la mise en place. La distribution en est exemplaire, parmi ce qui se faisait de mieux à ce moment. Le couplage est bienvenu, l’Agnus Dei de la "Missa solemnis" précédant le "Requiem" (sur le second CD). A signaler une grossière faute puisque cette dernière œuvre est annoncée « Requiem in D major ». Sourions. (Yvan Beuvard)

Among the various recordings of H.v. Karajan of Beethoven’s Missa Solemnis and Mozart’s Requiem (no less than 4 for each of them), the 1958 and 1961 recordings stand out among critics as perhaps his most important interpretations of this repertoire. The Missa, never released by EMI, was made available by Testament more than 20 years ago. It has not been available on the market for some time. It is actually one of the most extraordinary interpretations of Beethoven’s religious masterpiece, also due to the extraordinary sound quality achieved by the Columbia technicians of the time. Mozart’s Requiem was Karajan’s fi rst recording of this work. Even this production, which has always been available in the DG catalogue, is currently very diffi cult to find.