Ferruccio Busoni (1866-1924)
Sept morceaux polyphones pour piano, BV 296
Intermezzo "Docteur Faust" (arr. V. Nicoara)
Fantasia Contrappuntistica, BV 256 (arr. V. Nicoara)

Benedict Mason (1954-)
Ein Kurzes Stück zur Pflege der Arten

Victor Nicoara (1984-)
Nach Weill

Larry Sitsky (1984-)
Nocturne canonique

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Sinfonia n° 9 en fa mineur, BWV 759 (arr. F. Busoni)

Victor Nicoara, piano

Ces "rêves polyphoniques" auxquels nous convie le pianiste et compositeur d’origine roumaine Victor Nacoara associent la virtuosité digitale et intellectuelle de musiciens d’époques différentes, de Bach (dans l’arrangement de Busoni) au répertoire d’aujourd’hui. Victor Nacoara tisse ainsi des liens entre Busoni, figure centrale de son récital et dont l’œuvre aborde avec beaucoup d’imagination, les jeux sur la polyphonie et les timbres. C’est le cas des "Sept courtes pièces" (Sieben kurze Stücke) qui offrent des hommages à l’instar de la pièce "Nach Mozart". La modernité de l’écriture de Busoni est portée avec autant de finesse que de réflexion. On retrouve ce soin de l’écriture chez le compositeur anglais Benedict Mason dont l’influence de l’écriture de György Ligeti est perceptible dans sa Pastorale. Une œuvre fort éloignée de l’atonalisme du compositeur australien Larry Sitsky qui étudia auprès de Winifred Burston, lui-même disciple de Busoni. L’éclatement des plans sonores du "Nocturne Canonique" fait écho à la Fantasia Contrappuntistica de Busoni. Le toucher inventif et coloré de Victor Nacoara exploite les nuances d’une musique à la fois savante mais aussi d’une grande intensité lyrique. Refermer ce récital par la Sinfonia n° 9 de Bach dans l’édition de Busoni est une idée bienvenue comme si les explorations les plus récentes revenaient à la source du compositeur considéré comme le pilier majeur de la musique occidentale. Un récital exigeant et abouti. (Jean Dandrésy)

After moving to Berlin in 1894 Busonis reputation as a pianistic titan was cemented: his encyclopaedic piano recitals, caused a stir with audiences and critics alike. His compositions were also starting to garner some notice as well as bemusement - Busoni, not neatly subscribing to any of the major musical camps from the turn of the century, was as difficult to categorisethen as he is now.