Pawel Lukaszewski (1968-)
Requiem

Roberta Mameli, soprano
Adam Kruzel, baryton
Polski Chor Kameralny
Sinfonia Varsovia
Jan Lukaszewski, direction

Le sacré tient une place importante dans l’œuvre de Pawel Lukaszewski. Son catalogue est en grande partie constitué de musique chorale sacrée. Il a créé un concours de composition nommé « Musica Sacra Nova” et la plupart de ses compositions sont inspirées par le spirituel. La première du "Requiem" eut lieu lors du festival gallois de Presteigne en 2014 pour lequel il fut commandé. Afin de satisfaire à l’effectif orchestral réduit imposé par les lieux, Lukaszewski en réalisa une version avec orchestre de chambre, celle enregistrée ici. Plusieurs mouvements sont dédiés à des personnalités musicales tels les compositeurs Kilar ou Tavener ou à une figure spirituelle comme le primat de Pologne ou encore à des membres de sa famille. L’œuvre a donc une résonnance intime pour le compositeur tout en se voulant accessible à tous ; un "requiem pour le peuple" ainsi qu’aime à le dire son auteur. Il s’en dégage une touchante sensation de mélancolie pouvant être sombre, lumineuse ou éclatante, invitant au recueillement comme à l’élévation, aux pleurs comme à l’espoir. L’écriture entre méditation et intensité dramatique, la beauté simple de l’écriture orchestrale, le lyrisme sensible et profond des voix solistes, la lumineuse légèreté des chœurs nous entrainent dans une œuvre hors du temps, contemplative et apaisante. (Laurent Mineau)

Requiem is a personal piece in Lukaszewski’s oeuvre, the individual movements of which are dedicated to his friends and loved ones. At the same time, everyone can relate it to the sphere of their own experiences thanks to the accessibility of the musical language used by the composer, emphasising the intimate, contemplative nature of the piece. It is the harmony suspended between the tonality of the major–minor system and the simplicity of the melody, whose task is to follow the text, which plays a leading role, that are particularly noteworthy. The Mass fits into the tradition of a consoling, comforting requiem, devoid of the threat of the Last Judgment. The colour of the work is perfectly matched by the voices of both soloists, who are able to express every emotion – regret, hope, peace – while leaving the listener space for their own emotional reactions. Despite the definitely religious nature of the composition, you can also interact with it on the level of sincere admiration for the beauty of Lukaszewski’s musical language, for an elusive aura between mystery and certainty.