Mozart de poche, et délicieux : les 12 et 13 sont donnés dans la réduction avec quatuor à cordes, les 8 et 9 avec un tout petit orchestre, le tout enregistré dans l’écrin de la Salle byzantine du Palais Béhague qui abrite l’Ambassade de Roumanie. Dana Ciocarlie se régale, jouant alerte et sereine à la fois, clavier vif certes, mais qui timbre avec comme le souvenir du ton juste à peine nostalgique qu’y mettait jadis Radu Lupu. Ce n’est pas pour faire compliment, simplement pour souligner une simplicité commune, jusque dans le choix d’ornements discrets, d’une certaine fluidité qui poétise même les cadences. Pourtant, la saveur des bois me manque dans les 12 et 13 où la pianiste multiplie les couleurs, habillant l’épure du quatuor, c’est si bien vu, si poétique que je n’écoute plus qu’elle, son Mozart désarmant de poésie, l’émotion plutôt que le pathos, la confidence plutôt que l’éclat, tout l’art d’une pianiste merveilleuse trop peu enregistrée hélas ! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) The Open Chamber Orchestra of Paris perform the concertos in chamber form, with Maestro Yaïr Benaïm – who conducts the earlier concertos from the podium in the traditional manner– taking the first violin part, achieving a still closer assimilation with pianist Dana Ciocarlie, throwing into greater relief the spirited lucidity of her playing and demonstrating the versatility of these musicians, both individually and as an ensemble. The sound of the concertos when performed this way is at once slenderer and lither. What one may feel is lost when the works are divested of their mellifluous woodwind colours is more than compensated for by the greater clarity of the ingenious interplay of lines and voices in Mozart’s conception.
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