Heinrich Josef Baermann (1784-1847)
Thème et Variations en mi bémol majeur, op. 12 n° 1
Thème et Variations en mi bémol majeur, op. 12 n° 3
Thème et Variations en fa mineur, op. 29

Carl Baermann (1811-1885)
Divertimento, op. 47 "Ein Traum"
Fantaisie brillante en mi bémol majeur, op. 52 "Souvenirs de Bellini"

Dario Zingales, clarinette
Fausto Quintaba, piano

Baermann, père (1784-1847) et fils (1811-1885) peuvent revendiquer la même renaissance que Louis-François Dauprat (BRIL96480) grâce aux bons soins de valeureux interprètes. Élève du Tchèque Joseph Beer (1744-1812) — surnommé le Français pour avoir longtemps enseigné à Paris — puis de Franz Tausch (1762-1817), célèbre pour sa Méthode allemande de clarinette (1807), le père sut vite s’acquérir le soutien du Prince Ferdinand de Prusse, puis de Louis de Bavière, et enfin du Roi Maximilien qui l’installa à Munich. Ami de Weber, qui lui dédia cinq de ses œuvres pour clarinette, Heinrich fut également le dédicataire (1832) des deux Konzertstücke de Mendelssohn. Trois Thèmes variés de sa composition mettent galamment en valeur la virtuosité ailée de Dario Zingales. Carl, le fils, poussa plus loin la renommée de la lignée en tant qu’interprète, pédagogue et technicien dans sa Vollständige Clarinett-Schule op. 63 de 1851, qui prône l’usage de l’anche en position inférieure (embouchure mandibulaire) pour l’obtention et la maîtrise d’un son boisé jusque dans la nuance pianissimo. Également compositeur, il fit l’admiration de Meyerbeer en s’adonnant aux Souvenirs de Bellini op. 52 sur un thème de I Capuleti e Montecchi, particulièrement bien rendus ici grâce à la connivence des deux interprètes, dont témoigne également le Divertimento op. 46, « Un Rêve ». Dans ces œuvres qui peuvent s’apparenter à des sonates, le piano de Fausto Quintabà prend brillamment une part au moins égale à celle de la clarinette. Pas étonnant que le fils du compositeur, également prénommé Carl (1839-1913), fût un pianiste et concertiste renommé aux USA… (Jacques-Philippe Saint-Gerand)

Romantic virtuosity from 19th-century clarinet royalty, including several world premiere recordings. The Italian clarinettist Dario Zingales studied in Milan with Luigi Magistrelli, another fixture on the Brilliant Classics roster of inquisitive pioneers in the field of Classical and early-Romantic chamber music. Zingales made his debut on the label in 2018 with the first volume of a fascinating series dedicated to the father and son who revolutionised clarinet playing – and therefore composing for the instrument – during the first half of the 19th century. Heinrich Baermann inspired Weber to write his clarinet concertos and show pieces. His son Carl then developed the instrument’s range and action so that it could ever more uncannily resemble the human voice in liquidity and shades of tonal colour. Both father and son also composed, so that their playing and technical innovations would be showcased by repertoire which exploited their virtuosity. This second volume of chamber music presents five pieces, four of them still unpublished and here receiving their first recordings. They include three theme-and-variation sets by Heinrich Baermann, originally written for clarinet and orchestra and here performed in an arrangement with piano accompaniment. They alternate demanding moments of virtuosity with cantabile sections ideally suited to the clarinet’s nature as a vocal instrument, emphasised by Baermann with operatic recitative sections. The two works composed by his son Carl, Ein Traum Op.47 (also a premiere recording) and Souvenirs de Bellini Op.52, have a very different musical flavour: much more intimate in their byplay between clarinet and piano, much less like display pieces even in the operatic fantasia, and much more equal in their relationship between the two instruments. Thus the pairing creates an absorbing juxtaposition of musical styles and contrasts.