Antonín Dvorák (1841-1904)
Thème et Variations, op. 36
Polka en mi majeur, B 3
Silhouettes, op. 8
Menuet, op. 28/1
Menuet, op. 28/2
Dumka, op. 35
Deux Furiants, op. 42
Huit Valses, op. 54
Eglogues, B 103
Danses Ecossaises, op. 41
Quatre Feuilles d'Album, B 109
Six Pièces pour piano, op. 52
Six Mazurkas, op. 56
Moderato en si majeur, B 116
Question, B 128 bis
Impromptu en ré mineur, B 129
Treize impressions poétiques, op. 85
Humoresque, op. 101
Dumka, op. 12/1
Furiant, op. 12/2
Deux Petites Perles, B 156
Suite en la majeur, op. 98
Humoresque en fa dièse mineur, B 138
Berceuse, B 188
Deux Pièces pour piano, B 188
Polka "forget-me-not", B 1
Polka Per pedes (jamais publiée)

Ivo Kahanek, piano

Injustice, l’œuvre de piano de Dvorak reste méconnue, du moins celle à deux mains. Serait-ce parce qu’elle fait moins d’effet que celle, autrement virtuose, signée par Bedrich Smetana ? Pourtant, Dvorak aura initié avec Fibich cet univers de petites pièces intimes auquel Janacek s’abreuvera aussi, alternant danses plus touchantes que brillantes avec des feuillets d’album d’un lyrisme contagieux. Dans cette collection de merveilles discrètes, les mélomanes reconnaitront souvent les thèmes popularisés dans les œuvres d’orchestres, c’est que le piano aura été le laboratoire du génie mélodique de Dvorak, argument supplémentaire pour s’immerger dans les cinq heures de musique qu’Ivo Kahanek a enregistrées de mars à juin 2021, profitant des retraits imposés par la pandémie. Admirable pianiste, il dame aisément le pion à l’intégrale rustique de Radoslav Kvapil, il est autrement poète dans toutes les danses, et sait se montrer virtuose pour les deux Furiants, coloristes dans le sublime cahier des Mazurkas, et variant les styles dans des Valses souvent nostalgiques. Mais on juge d’un interprète du piano de Dvorak aux trois opus ultimes où il faut mettre un orchestre dans son piano, les Images poétiques, la Suite en la et ces merveilles absolues que sont les Humoresques. Ecrire qu’Ivo Kahanek y égale les anciennes gravures consenties à Vox par Rudolf Firkusny suffira à vous éclairer, brio et poésie, tendresse et sourire, déjà les Mazurkas qu’avait aussi gravées Firkusny, montraient ce piano imaginatif et émouvant. Indispensable à toute discothèque Dvorak. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Antonín Dvorák needs no introduction – neither in his homeland nor anywhere else in the world. But how widely known are his piano works? The Piano Concerto in G minor has recently enjoyed a degree of revived interest, yet Dvorák’s pieces for solo piano are in the main an unexplored landscape even for many pianists and musicologists. More’s the pity! They do not possess Chopin’s sway and finely nuanced emotionality, or Liszt’s ostentatious virtuosity. Just as he did in his entire oeuvre, in his piano works Dvorák eschewed flashiness, focusing instead on tender intimate lyricism, teeming with ideas, and shaping even his miniatures with the sensibility of a genius. Such music is certainly worthy of a new complete recording. The challenge was undertaken by Ivo Kahánek, an artist whose recording of Dvorák’s difficult Piano Concerto made with the Bamberger Symphoniker conducted by Jakub Hruša has deservedly gained critical acclaim and even won the coveted BBC Music Magazine Concerto Award. The present 4-CD set encompasses cycles (Silhouettes, Poetic Moods and the Suite in A major, composed in the US, which Dvorák himself valued greatly), occasional pieces, as well as several little-known works, recorded for the very first time. One such is the polka Forget-me-not, Dvorák’s first surviving miniature, written when he was 14 years of age. The recording of piano works provides yet another precious insight into the abundant world of the composer’s soul.