Ignaz Josef Pleyel (1757-1831)
Quatuor à cordes n° 10 en sol majeur, Ben 340
Quatuor à cordes n° 11 en do mineur, Ben 341
Quatuor à cordes n° 12 en ré majeur, Ben 342

Pleyel Quartett Köln

Ingeborg Scheerer, violon
Stefanie Irrgang, violon
Andreas Gerhardus, alto
Nicholas Selo, violoncelle

Le quatrième et dernier volet des douze quatuors d’Ignaz Pleyel (1757-1831) dédiés en 1786 au tout jeune roi Frédéric-Guillaume II de Prusse, dans une interprétation sur instruments historiques de l’éponyme Pleyel Quartett Köln, nous plonge dans un univers classique connu, très proche de Haydn - le maître de Pleyel - et porte à écouter un compositeur célébrissime en son temps, exact contemporain de Mozart, aujourd’hui quasi oublié si ce n’est le facteur de piano parisien dont il sera le premier des représentants. Saluons la belle interprétation du Pleyel Quartett qui défend avec conviction des œuvres sans surprise mais non sans intérêt écrites certainement à Strasbourg où Pleyel était directeur de la musique de la cathédrale : Les mouvements lents annoncent le romantisme et sont d’une grande beauté - comme l’adagio espressivo du douzième quatuor – quant aux mouvements rapides, plus convenus, ils tirent vers le style rococo. Le tout reste d’une grande fluidité. Notons ce petit plus d’une prise de son proche qui laisse apparaître en détail de merveilleuses couleurs de cordes brutes peu vibrées et sublime la cohérence du Pleyel Quartett. (Florestan de Marucaverde)

When Ignaz Pleyel concluded his work on the last of his twelve »Prussian Quartets,« he had already garnered a great deal of experience as a composer of string quartets. His unmistakable musical voice had brought him countless admirers – including, not least, Wolfgang Amadeus Mozart, who enthusiastically wrote of the Quartets op. 1 in a letter to his father. The dedicatory preface suggests that Pleyel had composed all of its pieces in Italy. He described them as »musically profound,« thereby indicating that Haydn’s Quartets op. 20 may have been their immediate model. The fugue movements in the Quartets Benton 328 and 330 are fascinating. Although Pleyel claimed that he had written them in the Italian style, Mozart was not fooled here: in their refined elegance he recognized the unique signature of Pleyel’s teacher Joseph Haydn. Nevertheless, the pupil had succeeded in writing a brilliant series of quartets in keeping with his own ideas and combining the clarity of the Italian style with the wealth of technical imagination characterizing the Viennese style.