Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Missa Solemnis, pour 4 voix, chœur, orchestre et orgue en ré majeur, op. 123

Rosa Feola, soprano
Alisa Kolosova, mezzo-soprano
Dmitry Korchak, ténor
Ildar Abdrazakov, basse
Wiener Philharmoniker
Riccardo Muti, direction

Ecoutez le mystère de l’orchestre à l’orée du Sanctus, ce pianissimo des cuivres qu’effleure la timbale. Comme pour ses nombreuses versions du Requiem de Verdi, Riccardo Muti se garde bien de surligner et de faire tonner, sachant qu’il s’engage ici dans une œuvre à laquelle on ne l’associe guère et qu’il présente dans le cadre du festival de Salzbourg, à jamais marqué par les interprétations successives d’Herbert von Karajan. La Solemnis, messe d’un agnostique ? Pas pour Muti qui l’embrasse d’un geste large et absolument mystique, en apaise les colères pour mieux en exaucer les prières, vision unique qui culmine dans un Benedictus aux lignes infinies. Beau quatuor, pourtant pas idéalement de chant allemand, mais la profondeur des timbres de la mezzo et de la basse, l’élan du ténor (remarquable Dmitry Korchak), la pure beauté de la soprano qui dore avec un extatique violon solo le Benedictus, le recueillement de cette vision vous accompagneront longtemps, malgré hélas, un chœur en petite forme… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Since the death of Herbert von Karajan in 1989, the prestigious Vienna Philharmonic Orchestra’s concerts around Ascension Day (15 August) have firmly been in the hands of Riccardo Muti. Always sold out, they are among the highlights of every festival summer. For this year’s concert and on occasion of his 80th birthday, the maestro was acclaimed for his interpretation of Beethoven’s Missa solemnis, a piece he has never conducted before. “Muti is a master in conveying extremes: monumentality, where it is compositionally intended, and highest internalization alternate with each other in a dense interplay.” FAZ // “Muti mastered the work and presented it as stringently as perhaps no one else can do it today.” Die Presse