Johann Sebastian Bach (1695-1750)
Oratorio de la Passion, BWV Ahn. 169 (BWV p. 718) (reconstruction et complémentation d'A. Grychtolyk)

Miriam Feuersinger, soprano (Zion)
Jana Pieters, soprano (Marie)
William Shelton, alto (L'Âme)
Daniel Johanssen, ténor (L'Evangéliste/Jean)
Tiemo Wang, basse (Jésus)
Jonathan Sells, basse (Petrus)
Il Gardellino Orchestra & Choir
Alexander Grychtolyk, direction

Un grand texte de Picander destiné à Bach est le point de départ de la passionnante reconstruction imaginée par Alexander Grychtolik pour donner vie à ce "Passionoratorium" demeuré inachevé, esquissé, son incomplétude autorisant le chef à créer au fond une nouvelle Passion dans le sillage de la seconde version de la "Passion selon St Jean". Rien d’apocryphe pourtant, toute la musique de complément est prise dans les œuvres sacrées du Cantor (alors que les pages originales restent d’attribution encore incertaines, et affichent parfois un ton galant qui surprend, comme le premier air de Johannes), l’assemblage crée une célébration doloriste que magnifie une équipe de chant finement appariée, dominée par le clair ténor si expressif de Daniel Johannsen, à la fois évangéliste et apôtre. L’habileté de la proposition fait entendre toute la poésie du texte de Picander, l’œuvre possède une teinte nostalgique spécifique, qui la rapproche plus de la "Saint Matthieu" que de la "Saint Jean", les couleurs fondus d’il Giardinello où résonne le hautbois enchanté de Marcel Ponseele, accroissant le pouvoir d’émotion d’un enregistrement aussi intrigant que touchant. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Un projet de Passion abandonné par J. S. Bach ? Le claveciniste et chef d’orchestre Alexander Grychtolik, accompagné de l’orchestre Il Gardellino, se lance dans une expérience artistique captivante avec cette présentation de l’Oratorio de la Passion BWV Anh. 169. Le point de départ de cette tentative de reconstruction partielle et d’achèvement de l’oeuvre est le livret du poète Picander datant de 1725. Cette entreprise unique entraîne le public dans une exploration profonde de l’empathie humaine pour la souffrance de Jésus et met en lumière une esthétique de la passion que nous n’avions jamais vue auparavant dans le répertoire de Bach.

A once abandoned Passion project by J. S. Bach? Harpsichordist and conductor Alexander Grychtolik, together with the Il Gardellino Orchestra, embarks on a captivating artistic experiment with this presentation of the Passion Oratorio BWV Anh. 169. The starting point for the partial reconstruction attempt and the completion of the work is the surviving libretto by the poet Picander from 1725. This unique endeavor draws the audience into a profound exploration of human empathy with the poignant suffering of Jesus and sheds light on a passion aesthetic we had not seen previously in Bach’s repertoire.