Grazyna Bacewicz (1913-1969)
Sinfonietta, pour orchestre à chordes (1935)
Symfonia, pour orchestre à chordes (1946)
Quartetto, pour 4 violoncelles (1964)
Quartet, pour 4 violons (1949)

Arkadiusz Dobrowolski, violoncelle
Szymon Krzemien, violoncelle
Barbara Piotrowska, violoncelle
Konrad Bukowian, violoncelle
Lucjan Szalinski-Balwas, violin
Marcin Król, violin
Anna Skowronek-Gruszczynska, violin
Satomi Tagashira, violin
Orchestre de Chambre de Radom
Maciej Zoltowski, direction

Il suffit d’écouter ce disque pour comprendre combien Grazyna Bacewicz est une compositrice majeure du XXème siècle. Injustement méconnue en occident (conséquence de la Guerre Froide), elle quittera sa Pologne natale pour venir étudier la composition à Paris avec Nadia Boulanger entre 1932 et 1933 et mènera de front une carrière de violoniste virtuose, de compositrice et de pédagogue jusqu’à sa mort en 1969. Une femme hors norme au style très personnel même si on lui reprochera parfois un certain néoclassicisme. Rythmiquement très élaborée, sa musique dégage une formidable énergie. La Sinfonietta (1935) déborde de gaieté. Sa première symphonie (1946), dense et passionnée, avance sans jamais s'alanguir. Parfois audacieuse et toujours inventive comme en témoigne le quatuor pour quatre violoncelles de 1964 aux accents avant-gardistes, sa musique est gorgée de couleurs et de sève d’où s’exhalent les parfums élégants du folklore polonais. Bartok, tel une figure tutélaire bienveillante, l’accompagne dans cette aventure. Le Radom Chamber Orchestra est à la hauteur. La prise de son est superlative, mettant en valeur chaque pupitre, respectant les timbres et la dynamique. Un disque vivifiant. (Guy Allio)