Adolf busch (1891-1952)
9 Pièces pour quatuor à cordes, op. 45
Quatuor à cordes en la mineur, op. 57
Quintette pour flûte en do majeur, op. 68

Dimitri Vecchi, flûte
Sarastro Quartett

Ralph Orendain, violon
Roman Conrad, violon, alto
Hanna Werner-Helfenstein, alto
Lehel Donath, violoncelle

Violoniste connu pour ses interprétations de référence, on sait moins qu'Adolf Busch était aussi compositeur. On découvre ici deux quatuors enregistrés pour la première fois et un quintette pour la première fois en CD. Dans les Neuf pièces pour quatuor à cordes opus 45 (1931, rev. 1936) se succèdent des mouvements relativement courts aux caractères marqués et contrastés dans un style ancré dans un romantisme tardif à l’expressivité passionnée. L’osmose est remarquable entre les différentes voix à la polyphonie réjouissante et aux harmonies subtiles. Dans le même esprit, les trois mouvements aux tempos vifs du Quatuor à cordes opus 57 (1942) sont imprégnés d’un lyrisme exalté aux mélodies prenantes. La variété des nuances et des caractères rend cette composition stimulante. Dans le Quintette opus 68 (1950, rev. 1952), les lignes s’entrelacent entre la flûte, le violon, les deux altos et le violoncelle offrant un style tant grâcieux que passionné. La clarté et le velouté de la flûte apporte une sensualité appréciable à l’ensemble autant dans les passages à la délicatesse mélodieuse que dans ceux animés d’un souffle ardent. Ces œuvres témoignent de l’art d’un compositeur de caractère à l’écriture sensible, sophistiquée et inspirée. (Laurent Mineau)

Adolf Busch was not only the leading German violinist during the years between the two World Wars but also wrote more than a hundred works in his capacity as a composer. Following our first CD success with Busch’s trios and piano quartet, the Sarastro Quartet now turns to more chamber music by this congenial composer. Busch’s point of departure in harmonic language was formed by the music of Max Reger, a friend of his during the last years of the Weiden composer’s life. At the same time, Busch’s lifelong occupation with chamber music from Mozart to Brahms endowed his oeuvre with a measure of clarity and balance. Some of his themes and motifs might also have been found in Dvorák; his mysteriously scurrying sound pictures, in Mendelssohn; his rhythmic impulses, in Beethoven; and his lyrical intensity, in Schubert or Schumann. The fact that Busch was not afraid to engage in stylistic retrospection meant that critics from his times leveled charges against him, but what in the end has remained decisive is the manner in which Busch formed his syntheses, his sovereign command of the musical material, and the personal expressive depth and humor in his music.