 Sortant du bureau de musique de Maurice Ravel, Ralph Vaughan Williams tira de son séjour parisien un merveilleux Quatuor où passe la précision d’écriture du compositeur du Concerto en sol, et plus encore une qualité d’imaginaire sonore quasi debussyste. C’est la perle des trois opus consacrés par l’auteur de "Job" aux quatre cordes, loin devant le Quatuor de jeunesse dont si peu de versions auront paru déjà tout folksongs, y pliant des influences à peine perceptibles, et plus encore devant le Second datant de la deuxième Guerre mondiale, qui réemploie avec plus d’ habileté que de génie des matériaux tirés de divers partitions à usage cinématographique. Mais le Premier Quatuor fût-il jamais si justement compris ? Ni les Maggini, trop explicites, ni même les Medici, admirables par l’opulence sonore, n’auront à ce point trouvé le ton de rêve de l’Allegro, l’humour un peu folksong du faux Menuet, les espaces sensuels de la Romance, la fantaisie tendre d’un final où le génie du compositeur éclate. Disque magnifique, qui rend justice à la part la moins enregistrée d’un catalogue qu’on croit totalement occupé par l’orchestre et par la voix. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé) Les trois quatuors à cordes de Vaughan Williams portent témoignage de trois moments différents de sa carrière. Celui en ut mineur, non numéroté, remonte à 1898 et voit le compositeur expérimenter cette forme musicale, stimulé par ses amis et notamment l'exemple de Nicholas Gatty qui s'y était aventuré. Cet essai prend ses distances par rapport à Brahms, se souvient de Dvorak dans l'allegro initial et de Tchaikovski dans les variations avec fugato qui le concluent. Fruit de ses études auprès de Maurice Ravel en 1908, le quatuor n° 1 en sol mineur, marqué par le modernisme français, choqua fort outre-Manche jusqu'à présumer que son auteur devait "avoir bu un thé arrosé avec Debussy". Oeuvre de genre austère, mais nullement rébarbative, le n° 2 en la mineur de 1943 réutilise de la musique composée pour les films de propagande "The 49th Parallel" (1941) et "Joan of Arc", ce dernier jamais réalisé. Dédié à l'altiste du Menges Quartet Jean Stewart, il fait la part belle à son instrument. Loin de chercher à exacerber les aspects modernistes des partitions, le Quatuor Verdi en privilégie la beauté sonore. Pour notre plus grand plaisir. (Michel Lorentz-Alibert) Until their dissolution, the Verdi Quartet was one of the most prominent ensembles in the German chamber music scene for over three decades. They have made invaluable contributions far beyond their home with their highly-regarded complete recordings of Schubert and Brahms and the, until now, unique recordings of the string quartets of Ernst Toch. cpo has now released the "farewell gift" of the quartet, fulfilling a long-held wish by the ensemble – the three quartets of the British "late Romantic" Ralph Vaughan Williams. These again offer the "Verdis" the opportunity to live out their much-praised virtues in all their intimacy and go full circle from his early declaration of love for the English folk song to the consoling swansong that the great composer wrote in the darkest of times at the age of 72.
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