Ignaz Josef Pleyel (1757-1831)
Symphonie n° 18 en mi bémol majeur, B 139
Symphonie n° 21 en ré majeur, B 124
Concerto pour alto et orchestre en ré majeur, B 105

Jordan Bak, alto
London Mozart Players
Howard Griffiths, direction

Si Pleyel a laissé son nom dans l’histoire de la musique en tant que fabricant de pianos aujourd’hui prestigieux, c’est oublier qu’il fut un compositeur renommé à son époque. Il était considéré comme l’égal, voire le concurrent et le successeur de Haydn dans le domaine de la symphonie et du quatuor. On comprend aisément pourquoi à l’écoute de ces œuvres. Publiée en 1789, la Symphonie n° 18 bénéficia d’une popularité méritée à travers l’Europe jusqu’aux États-Unis. D’un discours dynamique et inspiré, chaque mouvement capte l’auditeur par son écriture mélodieuse, élégante et rythmée, tant majestueuse que lumineuse et légère, inspirée par le maître Haydn. De même, le Concerto pour alto édité en 1790 se situe dans la mouvance d’un classicisme à la musicalité allègre parfaitement réjouissante, sans virtuosité exubérante. L’altiste Jordan Bak y déploie un jeu des plus enivrants stimulé par un orchestre enchanteur. Écrite entre 1782 et 1784, la Symphonie n° 21 fut éditée en 1790 et précède donc la symphonie n° 18 composée quelques années plus tard. Un rythme énergique aux accents impétueux se déploie à travers chaque mouvement créant des contrastes saisissants offrant une vitalité originale et enthousiasmante à la composition. L'expressivité de ces œuvres est renforcée par l’interprétation exemplaire du "London Mozart Players" dirigé par l'excellent Howard Griffiths. (Laurent Mineau)

By the end of the 18th century, Ignaz Pleyel was considered the legitimate successor to his teacher, Joseph Haydn. His instrumental music – ranging from small ensemble pieces to concertos and symphonies – enjoyed immense international popularity until the tides slowly shifted with the onset of the Revolution. The clever and versatile Pleyel adapted skillfully: while he wrote a few pieces of homage for the new French rulers, he largely stayed true to the classical style of his predecessors, all the while establishing a reputation in Paris as a publisher and piano maker. Today, interest in his classically structured works has understandably been rekindled. Thanks to their refined elegance and fluidity, their architectural balance, and – especially in the case of the popular viola concerto – their considerable virtuosity, this music has nothing to fear from comparison with the great names of the era.