Georgia Spiropoulos (1965-)
"Les Bacchantes", Solo opera brut pour un chanteur-performer, électronique et lumières, d'après Euripide
"Klama" (Lament), pour chœur mixte à 8 voix, électronique et documents sonores
"Roll…n'Roll…n'Roll", pour harpe et électronique

Médéric Collignon, voix, improvisations
Thomas Goepfer, électronique
José-Miguel Fernandez, électronique
Benoît Meudic, électronique
Hélène Breschand, harpe
Chœur de Chambre Accentus
Laurence Equilbey, direction

Arrivée à Paris en provenance de se Grèce natale en 1996, où elle découvre la musique électroacoustique et parfait, entre autres auprès de l’IRCAM, ses techniques instrumentales, vocales et électroniques, Georgia Spiropoulos (1965-) puise ressources et inspirations, dans la musique du XXe siècle bien sûr, mais aussi dans l’impro, le rock d’avant-garde, la performance ou encore la musique grecque de tradition orale. La musique de cette compositrice pas ordinaire, publiée ici par le label occitan du Studio de création musicale éOle, défriche, explore des chemins de traverse. Les Bacchantes, en hommage aux Bacchantes d'Euripide de Iannis Xenakis, opéra qu’elle « rêve […] aussi libre et aussi populaire qu’une salle de cinéma ou de catch », associe l’oralité brute (des cris, des râles, des sons de gorge…) et pour partie improvisée de Médéric Collignon, à l’électronique (des souffles, des sirènes, des nuages…). Klama (Lament) mêle voix du chœur, documents sonores et injections électroniques, pour une ascension régressive qui se rompt dans une expiration brutale avant de se relancer, se perdre et se dissoudre. Roll...n'Roll...n'Roll, en cinq mouvements, réalise une de ces alliances, de prime abord contre nature, où le risque est le panachage et la réussite la fusion, ce qui se révèle finalement une union collaborative entre la harpe (bruitiste quand il faut, mais pas trop) et l’électronique. (Bernard Vincken)