 Il naît à Prague, est interné au ghetto de Theresienstadt (il est juif) en 1945 (ses amis musiciens sont exterminés à Auschwitz) et émigre en Allemagne de l’Ouest en 1947, pour s’installer à Munich : Hans Winterberg (1901-1991), peintre et musicien, compose des musiques surtout instrumentales, avec une prédilection pour les formations resserrées. Ce disque est un premier volume de sa musique de chambre, où l’on perçoit les influences stylistiques de Debussy, Schoenberg ou Bartók tout en découvrant son intérêt appuyé pour les processus rythmiques (un reliquat des traditions musicales de son pays natal), voire dansants – ce qui fait de Winterberg le rescapé d’une tradition tchèque que la guerre avait presque anéantie. La Sonate pour violoncelle et piano, datée de 1951 (et donc la plus récente des pièces de l’album, qu’elle ouvre) est une bonne entrée en matière pour évaluer le style du compositeur : virtuose, efficace, émouvante, elle est concise autant qu’intense, comme d’autant plus vivace que l’espace est contraint. (Bernard Vincken)  Hans Winterberg, born in Prague in 1901, studied with Alexander von Zemlinsky and Alois Hába. He worked as a conductor, pianist and composer until the annexation of the Czechoslovak Republic by Nazi Germany in 1939. As the scion of a Jewish family that had lived in Prague for centuries, he survived - after forced labor and deportation to Theresienstadt - through a series of miracles. After the Communists came to power in Czechoslovakia, he moved to Germany. His compositional legacy, locked away for years in a German music archive, has only been rediscovered in recent years. Winterberg combines various influences in his music to create an original and exciting personal style. He takes up stylistic elements of Janácek but is also influenced by the Second Viennese School and French Impressionism. He saw himself as a bridge-builder between the cultures of Eastern and Western Europe. eda records dedicates a focus to this most important Czech-Jewish composers of the generation of the so called “Terezin composers” alongside Ullmann, Krása and Haas. Further chamber music recordings and the complete works for piano with pianist Jonathan Powell will follow.

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