Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon n° 1 en ré majeur, op. 12 n° 1

Johannes Brahms (1833-97)
Sonate pour violon n° 1 en sol majeur, op. 78

Claude Debussy (1862-1918)
Sonate pour violon en sol mineur

Maurice Ravel (1875-1937)
Vocalise-étude en forme de habanera

Igor Stravinski (1882-1971)
Divertimento (transcription pour violon et piano de I. Stravinski et S. Dushkin)

Arthur Grumiaux, violon
István Hajdu, piano

Depuis trente ans, le Festival de Salzbourg remasterise nombre de ses archives de concerts. Celui de 1961 a eu l’honneur de recevoir une des grandes voix du violon du 20e siècle, le légendaire Arthur Grumiaux à la sonorité si noble et voluptueuse, au phrasé impeccable. L’école belge n’a pas été avare en grands violonistes, et Grumiaux, qui a été le petit-fils spirituel d’Ysaÿe, en a parfaitement intégré l’essence, avant de rejoindre à Paris les cours d’Enescu, puis de suivre la carrière que l’on sait (notamment le duo qu’il a formé avec Clara Haskil). Dans ce second concert en tant que soliste que Grumiaux donna au Festival de Salzbourg, accompagé au piano par István Hajdu, on entendra la sonate en ré majeur de Beethoven op. 12/1 et surtout la première des trois sonates de Brahms, dans une version d’un lyrisme rare. Suivent un brillant Divertimento de Stravinski et, des plus remarquables, la Sonate en sol mineur de Debussy dont Grumiaux fait ressortir — comme rarement je l’ai entendue — les teintes et la fantaisie. Un beau témoignage de la profonde musicalité de ce violoniste, grâce à un patient travail de remise en lumière d’enregistrements anciens dont le lustre est ainsi retrouvé ! (Walter Appel)