Franz Schubert (1797-1828)
Quintette pour piano en la majeur, D 667, op. posth. 114 "La Truite"

Johann Nepomuk Hummel (1778-1837)
Quintette pour piano en mi bémol mineur, op. 87

Rémy Ballot Ensemble

Yoko Urata-Fog, piano
Rémy Ballot, violon
Iris Ballot, alto
Jörgen Fog, violoncelle
Manfred Hecking, contrebasse

La célébrité universelle du quintette « la truite » de Schubert a occulté les quelques partitions antérieures ayant adopté la même formation instrumentale, piano et quatre cordes dont une contrebasse. C’est donc une idée particulièrement heureuse de l’ensemble Rémy Ballot de coupler le chef d’œuvre schubertien avec le séduisant quintette de Hummel, de quelques années antérieures (1802). Certes Hummel demeure tributaire d’un langage plus classique que romantique et ne peut s’empêcher d’user d’une virtuosité assez démonstrative dans sa partie de piano mais son charme élégant garde encore bien des séductions. Les interprètes sont tous liés tant entre eux (Rémy Ballot et son épouse Iris tiennent respectivement le violon et l’alto, Jörgen Fog et son épouse Yoko Urata-Fog le violoncelle et le piano – un somptueux Bösendorfer Impérial) qu’à travers leur collaboration avec l’orchestre philharmonique de Vienne dont Fog et le contrebassiste Manfred Hecking ont été membres. Il en ressort un esprit particulièrement séduisant et chaleureux de musique entre amis qui sied à merveille à l’œuvre de Schubert, dont on sait le goût qu’il eut tout au long de sa vie pour l’amitié ; c’est un peu comme une « schubertiade » qu’il convient d’apprécier cet enregistrement. Un disque plein de charme, même si la riche discographie de Schubert recèle des versions plus prestigieuses. (Richard Wander)

On this recording, the piano quintet led by violinist and conductor Rémy Ballot juxtaposes Franz Schubert’s famous Trout Quintet with Johann Nepomuk Hummel’s much less frequently heard Piano Quintet, composed almost 20 years earlier. What both quintets have in common (apart from the fact that they remained unpublished for several years after completion) is the fact that they were – according to the contemporary convention – still scored for double bass, which would usually become replaced by a second violin in the later course of music history. Yoko Urata-Fog, piano, Rémy Ballot, violin, Iris Ballot, viola, Jörgen Fog, cello and Manfred Hecking, double bass, impress with their uncompromising musicality and unpretentious playing, which brings out the diverse layers of sound in a unique, almost analytical way, and prove the point that after many dozens of recordings of “The Trout” (yet far less of the Hummel quintet), there still remains something genuine to be expressed with these “Classics”.