Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)
Symphonie en la mineur, op. 8
Hiawatha's Wedding Feast, op. 30 n° 1

Richard Lewis, ténor
Royal Chorus Society
Aarhus Symphony Orchestra
Douglas Bostock, direction
Philharmonia Orchestra
Sir Malcolm Sargent, direction

Né d’une mère anglaise et d’un père originaire de Sierra Leone, Samuel Coleridge-Taylor dut sa renommée à son grand oratorio « les chants de Hiawatha » dont la première partie surtout « la fête nuptiale de Hiawatha » (1898) lui valut un succès considérable de son vivant. Invité aux Etats-Unis, reçu par le Président Theodore Roosevelt, il y gagna le surnom de « Mahler noir ». Coleridge-Taylor n’avait alors que vingt-trois ans et ne devait plus ensuite renouveler son coup de maître. S’inscrivant à la fois dans la lignée des grandes fresques chorales de Parry ou Elgar et dans la recherche de sonorités afro-américaines proche du dernier Dvorak, cet opus 30 n° 1 a connu un défenseur indéfectible en Malcolm Sargent ; c’est une captation de 1962 avec l’apport du prestigieux philharmonia et de l’excellent Richard Lewis dans la ballade pour ténor « Onaway ! Awake, beloved » qui figure sur ce CD, un document historique certes mais surtour un grand moment de l’histoire chorale outre-Manche qui ressuscite une page en son temps célèbre. Le complément de l’unique symphonie (1896), écrite sous la houlette de son professeur Stanford et elle aussi très marquée par Dvorak achève de brosser le portrait du musicien, dans une lecture très probe de l’orchestre d’Aarhus. A classer à Hiawatha, pour qui se satisfait de cette seule première partie. (Richard Wander)