Salvatore Lanzetti (1710-1760)
Sonate pour violoncelle en la mineur, op. 5 n° 1
Sonate pour violoncelle en si bémol majeur, op. 5 n° 2
Sonate pour violoncelle en do majeur, op. 5 n° 3
Sonate pour violoncelle en sol majeur, op. 5 n° 4
Sonate pour violoncelle en do majeur, op. 5 n° 5
Sonate pour violoncelle en la majeur, op. 5 n° 6
Sonate pour violoncelle en sol majeur, op. 6 n° 1
Sonate pour violoncelle en la mineur, op. 6 n° 2
Sonate pour violoncelle en fa majeur, op. 6 n° 3
Sonate pour violoncelle en do majeur, op. 6 n° 4
Sonate pour violoncelle en ré majeur, op. 6 n° 5
Sonate pour violoncelle en mi mineur, op. 6 n° 6

Claudio Ronco, violoncelle
Emanuela Vozza, basse
(instruments d'époque)

Une descente aux Enfers, suivie d'une remontée vers la lumière : C'est ainsi que Claudio Ronco présente la première sonate pour violoncelle, en La mineur, de l'opus V de Salvatore Lanzetti. Cette sonate aurait été en effet écrite au décours d'une grave maladie qui aurait amené le compositeur aux portes de la mort, avant une guérison complète. De fait, cette sonate a un côté dramatique, un peu « Sturm und Drang » comme on dira plus tard au Nord des Alpes. On comprend que cette œuvre, avec ses incroyables difficultés techniques, ait décontenancé les interprètes, les auditeurs et les éditeurs napolitains, et que le compositeur ait préféré les faire éditer à Paris vers 1750. On était en effet très loin du style galant alors à la mode. Mais c'est plutôt vers ce style galant que regarde l'opus VI, avec ses multiples mélodies plaisantes, pleines de grâce et d'insouciance. Salvatore Lanzetti (Naples, vers 1710-Turin, vers 1780), un des premiers grands virtuoses du violoncelle, étudia d'abord au conservatoire Santa Maria di Loreto à Naples. Il fut longtemps au service du roi de Sardaigne, tout en menant une brillante carrière de concertiste international. Vers 1730, il se fit entendre à Londres avec un tel succès qu'il y resta jusqu'en 1750, date à laquelle il retourna en Italie où il devint membre de la chapelle de la cour de Turin. Avec la brillante jeune violoncelliste Emanuela Vozza dans le rôle de la basse continue, le violoncelliste et musicologue Claudio Ronco, qui s'attache à nous faire découvrir des œuvres méconnues pour violoncelle à la charnière entre baroque et romantisme, nous convainc aisément de l'audace et du génie de Salvatore Lanzetti, très admiré de son temps bien qu'il ait peu publié. (Marc Galand)

Combined with the fi rst volume of this series dedicated to the cello in the eighteenth century, where the 12 sonatas of Lanzetti’s Op. I of 1736 are proposed, plus the sonata which was added years later in the English edition of Op. II and III, simple transcriptions for fl ute of eleven of those of his fi rst published work, this recording of the complete Op. V and VI completes the entire corpus of music that this author had published in print. Between about 1750 and ‘60, following a serious illness that brought him close to death, he wanted to publish the fi rst of these two works, and the second following a total and happy recovery.