Reinhold Glière (1875-1956)
Concerto pour cor et orchestre, op. 91
Quatre Pièces pour cor et piano

Alexandre Glazounov (1865-1936)
Rêverie, op. 24
Sérénade, op. 11/2
Idylle

Vissarion Chebaline (1902-1963)
Concertino pour cor et orchestre, op. 14 n° 2

Nikolai Tcherepnin (1873-1945)
Six Quatuors pour 4 cors en fa majeur

Marie-Luise Neunecker, cor
Salzburg Mozarteum Horn Ensemble
Bamberger Symphoniker
Werner Andreas Albert, direction

Le cor est avant tout un instrument chantant dont les compositeurs du romantisme finissant ont découvert les étonnantes possibilités concertantes. Les quatre musiciens russes réunis dans cet album ont synthétisé, au 20e siècle, l’apport considérable des grands cornistes européens qui trouvèrent des postes avantageux à St Pétersbourg et à Moscou. Une tradition s’est donc établie, qui a donné des solos extraordinaires comme celui du mouvement lent de la Symphonie n° 5 de Tchaikovski. Par la suite, les grands orchestres russes de l’ère soviétique ont accueilli au sein de leurs pupitres, de prestigieux cornistes qui ont été les dédicataires de partitions d’envergure. Cette tradition a perduré et les concertos, associant les couleurs du lyrisme romantique à des influences diverses comme les folklores russes, ce qui fut le cas chez Glazounov. On découvre ainsi des œuvres portées par un sens mélodique extraordinaire avec le Concerto de Glière (rappelons-nous son merveilleux Concerto pour coloratur) et des pièces rares comme le Concertino de Chébaline, pièce non-dénuée d’humour. Marie-Luise Neunecker est l’une des grandes cornistes d’aujourd’hui. Elle fut soliste des symphoniques de Bamberg et de la Radio de Francfort et elle est aujourd’hui l’une des musiciennes les plus recherchées par les plus grands orchestres et solistes. Les couleurs chaudes et la finesse de ses interprétations font merveille dans ces œuvres qui mériteraient d’être plus souvent entendues en concert. (Jean Dandrésy)