Helvi Leiviskä (1902-1982)
Concerto pour piano en ré mineur, op. 7
Symphonie n° 1

Oliver Triendl, piano
Staatskapelle Weimar
Ari Rasilainen, direction

Quasiment inconnue aujourd’hui, Helvi Lemmikki Leiviskä (1902-1982) a dédié sa vie entière à la musique, bien que sa carrière de compositrice ait été occultée par son activité de bibliothécaire à l’Académie Sibelius d’Helsinki pendant trente-cinq ans. Ayant poursuivi de solides études musicales elle composa uniquement entre 1926 et 1962 douze d’œuvres d’envergure dont plusieurs pièces orchestrales (dont trois symphonies) mais aussi un concerto pour piano et plusieurs œuvres de musique de chambre. Son style très personnel s’inscrit dans un post-romantisme aux accents nordiques (ou l’on ressent diverses influences, de Brahms, Grieg, Franck ou même Rachmaninov). La première symphonie aux aspects souvent bucoliques et à la structure originale, et surtout le magnifique concerto pour piano de 1935 (mené par un Olivier Triendl éblouissant) montrent une musicienne inspirée et créative qui insuffle à ses œuvres un sens de la couleur et de la narration particulièrement développés. Son traitement somptueux de l’orchestre lui permet de concevoir des œuvres puissantes où la gestion des masses orchestrales est remarquable, exploitant chaque timbre d’instrument. Helvi Leiviskä trouve dans le concerto un parfait équilibre entre l’orchestre qui exploite chaque thème de façon lumineuse et un piano soliste très volubile et majestueux. (Jean-Noël Regnier)

The piano concerto in D minor was composed between 1931–1935 and premiered on November 23, 1935, by the Helsinki Philharmonic Orchestra conducted by Toivo Haapanen, with Ernst Linko as the soloist. The concerto is preserved only as a piano reduction and instrument parts, but the original score is lost. The piano part contains several cuts and facilitations by the 1935 soloist, while the instrument parts show no omissions. The most probable result was that the orchestra played some passages without the soloist. For this recording, Leiviskä’s original solo part was restored. Several reviews, mostly under pseudonyms, discussed the symphony after its first performance. The reviews were mostly favorable. It was both praised and criticized for its structure and the inclusion of the waltz motive, and comments of the themes and melodies were also ambiguous. After 1948, the symphony was performed three more times until 1951. After 70 years of silence, the symphony was resurrected in 2022.