Giacomo Puccini (1858-1924)
Madama Butterfly, opéra en 3 actes

Anna Moffo, soprano (Cio-Cio-San)
Rosalind Elias, mezzo-soprano (Suzuki)
Cesare Valletti, ténor (B.F. Pinkerton)
Renato Cesari, baryton (Sharpless)
Mario Carlin, ténor (Goro)
Nestore Catalani, ténor (Prince Yamadori)
Fernando Corena, basse (Le bonze)
Miti Truccato Pace, soprano (Kate Pinkerton)
Leonardo Monreale, basse (Le commissaire impérial)
Orchestra e Coro del Teatro dell'Opera di Roma
Erich Leinsdorf, direction

Erich Leinsdorf reviendra dans une stéréo somptueuse à "Madama Butterfly" pour Leontyne Price, cinq ans plus tôt ce fut pour la Cio-Cio-San d’Anna Moffo. Avec les forces de l’Opéra de Rome il distillait déjà cet orchestre vénéneux, infusant dans l’orchestre de Puccini comme les poisons des viennois, auxquels le compositeur de "Tosca" n’était pas indifférent. Pour autant il ne relâchera jamais l’influx dramatique, posant un modèle. C’est l’apport premier, à vrai dire essentiel dans la discographie de l’époque : une lecture d’orchestre différente dans laquelle se glisse la "Butterfly" décillée d’Anna Moffo, assez fabuleuse dès son entrée : aigus à la volée, et dans la scène finale des graves de tragédiennes. Comment a-t-on pu oublier l’un de ses plus beaux rôles au disque, si intimement lié au début de sa carrière : deux ans plus tôt la télévision italienne l’immortalisait, Cio-Cio-San aussi idéalement télégénique qu’elle est ici phonogénique. Face à elle une pure merveille de Bel Canto : le Pinkerton de Cesare Valetti se déguste les yeux fermés, ce charme fragile ne s’oubliera plus. Comprimari parfaits, réédition aussi bienvenue qu’utile. (Discophlia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Among Puccini’s great operas, Madama Butterfl y is the one that had reference recordings relatively later. Among them, the fi rst to represent the most modern and innovative side of the composer was this stereo recording from 1957 edited by Richar Moore for the American RCA. It is indisputable that the fundamental interpretative approach was that of a great non-Italian conductor such as Erich Leinsdorf, who would later record all of Puccini’s most important operas. Leinsdorf’s interpretative modernity was magnifi cently assisted by the participation of a lyric soprano like Anna Moff o and an impeccable tenor like Cesare Valletti. After many years, and also thanks to the splendid quality of the recording, the production of Butterfl y remains among those of absolute reference.