 Salzbourg, XVIIIème siècle. La sérénade est un genre à la mode. Suite de danses - accueillant éventuellement un petit concerto de chambre - que conclue une marche militaire. Musique d’été, à jouer en plein air, pas trop technique de préférence : étudiants et militaires en goguette devaient pouvoir se joindre. Mozart qui touchait à tout se plia à l’exercice… à sa façon, avec espièglerie et simplicité feinte. Pour être toutes les deux écrites dans la joyeuse tonalité de ré majeur, elles n’en sont pas moins techniquement dissemblables. Si la KV 203 respecte le formalisme du genre, la KV 239 descend en droite ligne du concerto grosso, discret hommage à la musique baroque. Musiques de circonstance donc, divertissantes à entendre puis à oublier, certainement pas destinées à rester, et encore moins à être traitées avec le même sérieux qu’une symphonie. Et c’est tout l’intérêt de ce disque que de redonner à ces œuvres leur juste caractère. Roberto Gonzalez Monjas dirige du violon l’orchestre du Mozarteum de Salzburg, en effectif restreint pour la KV 239, plus fourni pour KV 203. Les tempos sont justes, les attaques nettes, la sonorité splendide, mais c’est la subtilité de l’agogique qui fait la réussite de ces interprétations. Des sérénades qui retrouvent leur naturel. Une révélation. (Olivier Gutierrez)  Founded in 1841 under the participation of Constanze Mozart, the Mozarteumorchester Salzburg today enjoys the highest reputation worldwide for its lively and style-conscious Mozart interpretations. In numerous ways it connects the Viennese Classical period to the music of the 19th/20th and 21st centuries. The orchestras constant preoccupation with his core repertoire also shapes its approach to the music of later periods. Thus chamber-musical transparency, articulatory clarity and nuanced sonority are a trademark that makes the Mozarteum Orchestra special and recognizable, also when playing the music of other composers. This CD is the first release of a series, which begins at the orchestras programmatical core Mozart and ventures onto Richard Strauss, Anton Bruckner and Hans Werner Henze.
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