Wolfgang Amadeus Mozart (1756-91)
Piano Concerto n° 24 en do mineur, K491
Piano Concerto n° 27 en si bémol majeur, K595

Robert Casadesus, piano
Wiener Philharmoniker
Dimitri Mitropoulos, direction
Carl Schuricht, direction

Etrange : la rencontre tant attendue entre Robert Casadesus et Dimitri Mitropoulos, qui pouvait sembler légitime pour le grand geste du Concerto en ut mineur, aura déçu. Distant pour ne pas écrire absent, le pianiste français joue comme pour lui seul, ne retrouvant une relative énergie qu’au final. Cinq ans plus tard, le jour succède à la nuit, et l’alliage d’un piano solaire avec la direction si vive de Carl Schuricht, enchante un radieux Concerto en Si. Casadesus y serait-il plus libre, plus aventureux, plus simplement heureux qu’au studio avec George Szell ? Oui, d’autant que les viennois font assaut de charmes, sans aller jusqu’au sucre, mais avec tant de poésie dans les pupitres de vents qui donnent à l’ensemble un ton de sérénade concertante, de musique de plein air, le secret rarement trouvé de cet ultime Concerto trop souvent méprisé. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)