|
Diapason de avril 2012 Critique de Jean-Michel Molkhou Page n° 78
Format : 2 CD Durée totale : 02:38:32 Prise de son : Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA67841 EAN : 0034571178417 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2012 Date de sortie : 01/03/2012
Genre : Classique
|
|
 |
Joseph Achron (1886-1943) Mélodie Hébraïque, op. 33 Deux Pièces Hébraïques, op. 35 Eli Zion Prélude, op. 13 Souvenir de Varsovie, op. 14 Coquetterie, op. 15 Sérénade, op. 17 Les Silphydes, op. 18 Berceuse, op. 20 Dance Improvisation, op. 37 Scher, op. 42 Marche, op. 46 Liebeswidmung, op. 51 Canzonetta, op. 52 n° 2 Zwei Stimmungen, op. 32 Zwei Stimmungen, op. 36 Two Pastels, op. 44 Suite "Stempenyu" Suite n° 1, op. 21 "En style ancien" Suite n° 2, op. 22 Suite n° 3, op. 23 "Quatre Tableaux fantastiques" Suite n° 4, op. 41 "Cycles des rythmes" Suite pour enfant, op. 57 (arr. J. Heifetz) Pensée de Leopold Auer La romanesca
Hagai Shaham, violon Arnon Erez, piano
|
 
 On ne savait quasi plus rien de Joseph Achron, violoniste virtuose, favori parmi les élèves de Leopold Auer, avant qu’Hagai Shaham ne tire ses œuvres de l’oubli et ne leur offre une réelle postérité en les enregistrant. Virtuose certes, mais d’abord musicien juif, compositeur d’emblée, qui vit son art changer de nature après avoir rencontré dans le cercle de Rimski-Korsakoff Solomon Rosovski, le créateur de la Société pour la musique traditionnelle juive fondée en 1908 à Saint-Pétersbourg. Le premier disque de ce passionnant double album illustre les deux premiers visages de son œuvre (chants juifs magiquement repensés), Achron ne transcrit pas, il créée un folklore imaginaire comme le feront Weiner puis Bartók – et pièces de charmes, ou de caractère, à l’usage du virtuose, les premières s’infusant dans les secondes. Cela suffirait pour rendre le compositeur absolument attachant, mais le second disque révèle les Suites, ensemble génial qui explore tous les styles, du baroque à la musique Klezmer, en passant par des fictions fantasques. Plus d’une fois, écoutant ces cahiers foisonnants, d’une liberté de ton, d’une facture aussi brillante qu’aventureuse, je ne suis pris à penser à Enesco et à Ysaÿe, l’archet si imaginatif d’Hagai Shaham n’y étant pas pour peu. La brillante carrière du virtuose s’achèvera de l’autre côté de l’Atlantique, Achron cachetonnant dans les orchestres des studios d’Hollywood mais n’abandonnant pas la table de composition : ses Sonates spectaculaires commencent à trouver les chemins des studios d’enregistrement, les Concertos suivront. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

|
. |
 |
|
|