Hans Huber (1852-1921)
Quintette pour piano n° 1 en sol mineur, op. 111
Quintette pour piano n° 2 en sol majeur, op. 125

Oliver Triendl, piano
Carmina Quartett

Matthias Enderle, violon
Agata Lazarczyk, violon
Wendy champney, alto
Chiara Enderle Samatanga, violoncelle

Symphoniste prolixe, Hans Huber, l’un des fondateurs de l’école suisse fut aussi un auteur de musique de chambre de qualité. Son premier quintette avec piano (1901) se situe ouvertement dans la descendance de ceux de Schumann et Brahms, les deux grandes pages du XIX° siècle pour cette formation. C’est une vaste pièce de forme classique en quatre mouvements, dont le plus développé est curieusement le scherzo situé en deuxième position. Plus insolite, le second quintette (1908) que le compositeur avait pensé intituler "Divertimento" associe quatre mouvements d’importance très inégale (le premier dure en fait près de la moitié de l’œuvre) et de structure rhapsodique, utilisant de-ci de-là des thèmes empruntés au folklore suisse, ce qui avait contribué au succès de la création. Dans ces deux pages, l’une plutôt sérieuse, l’autre plus joyeuse, l’infatigable Oliver Triendl fait encore une fois preuve de son talent et sa capacité à faire revivre les partitions les moins fréquentées. Il est remarquablement secondé par le quatuor Carmina, formation quasiment familiale (la violoncelliste est la fille du premier violon et de l’altiste) à l’homogénéité sans faille. Une bien jolie découverte. (Richard Wander)

Behind the very common name of Hans Huber is one of the strongest compositional talents that Switzerland produced during the course of the 19th century. Eight symphonies, four piano concertos, five operas, as well as oratorios, cantatas and a large number of chamber music works are part of the impressive oeuvre of this man. In this recording, we hear his relatively late quintets for piano and strings – two highly contrasting works that would have made Johannes Brahms stroke his beard approvingly. The dramatic power of Opus 111 and the capricious playfulness of Opus 125 would have probably reminded him of a transition or two; on the other hand, the autonomy of Huber’s invention would have pleased him favourably – and he could only have wished for interpreters like those in our recording