Robert Schumann (1810-1856)
Der Nussbaum, op. 25 n° 3
Die Kartenlegerin, op. 31 n° 2
Die Lotosblume, op. 25 n° 7
Die Soldatenbraut op. 64 n° 1
Du bist wie eine Blume, op. 25 n° 24
Erstes Grün, op. 35 n° 4
Frauenliebe und-leben, op. 42
12 Gedichte von Justinus Kerner, op. 35
3 Gesänge, op. 31
Lied der Suleika, op. 25 n° 9
Liederkreis, op. 39 (extrait)
Myrthen, op. 25
Romances et Ballades n° IV, op. 64
Sehnsucht nach der Waldgegend, op. 35 n° 5 "Wär' ich nie aus euch gegangen"
Widmung, op. 25 n° 1
Lied der Braut I
Lied der Braut II

Margaret Price, soprano
James Lockhardt, piano

On avoue être fan de Magaret Price, et donc regretter sa discographie trop réduite, dispersée entre différents éditeurs, mais dont chaque jalon est à chérir. Celle qui fut une insensée Isolde pour Kleiber fils, une déchirante Amelia du Bal Masqué chez Solti, une inoubliable Comtesse des Noces, et l’on en passe, n’aura pas droit, comme c’est la tendance, à un gros boîtier reprenant sa discographie complète ou presque. On restera dépendant des rééditions. Grâces soient donc rendue à Orfeo de conserver à son catalogue ce récital Schumann, merveilleux à tous les sens du terme. On y retrouve Price au sommet de ses fabuleux moyens : timbre beurre et miel, trésors de legato, aigus adamantins. Qu’il fait bon se reposer à l’ombre de ce Nussbaum phrasé à l’archet, et avec quelle délicatesse la soprano galloise fait éclore la Lotosblume. Suleika est tenue avec la plus grande noblesse. Mondnacht tout en mezza voce a la précision de trait et le mystère d’un tableau de Caspar David Friedrich. Les deux Kerner Lieder explorent les tréfonds de l’âme humaine, et l’espièglerie de la KartenLegerin offre une respiration bienvenue avant des Frauenlieben qui convoquent les mânes d’un autre Schumann, prénommée Elisabeth. Un des plus grands disques de Lied schumannien, voire de Lied tout court. (Olivier Gutierrez)