Russe Mikhail Glinka ? Même sa "Vie pour le Tsar" est pétrie d’italianismes, le bel canto fut au fond son autre obsession, plus prégnante que son intérêt pour la musique populaire de son pays. Les six cahiers de Variations qu’assemblent Vladimir Stoupel sur ce disque utile le prouvent, ce piano qui chante et orne a des airs de diva, surtout joué avec tant de raffinement, doigts légers, pédale discrète, contrechant magique, tout cela s’écoute avec un plaisir augmenté par le peu d’enjeu des cahiers : Vladimir Stoupel sait ne pas les rendre bavard, s’entend à les tirer du salon pour lesquels ils furent pensés, musique au fond de l’intime dont il ôte le sucre. En coda deux hommages d’amis, Balakirev s’employant à raffiner la merveilleuse "Alouette", Lyadov jouant les "barcarolles vénitiennes" au long d’un cycles délicieux, occasion renouvelé pour le geste poétique d’un pianiste décidément trop rare au disque. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Glinka est généralement considéré comme le père de la musique russe. Pourtant, son œuvre est influencée aussi bien par son séjour en Italie où il s'enthousiasme pour le bel canto que par ses études de composition en Allemagne ou son voyage en Espagne. Outre les deux opéras qui ont fait sa réputation, il laisse de nombreuses romances pour chant et piano et des cycles de variations pour piano marqués par son amour de l'opéra italien. Les pages enregistrées ici ont toutes été écrites avant que Glinka n'atteigne trente ans. En général, la mélodie du thème reste bien reconnaissable tout au long des variations dont le dessein est d'abord de permettre au pianiste de briller. Le Rondo d'après Bellini par exemple retient plus les arabesques virtuoses que les mélodies infinies de l'Italien. Le style se fait plus personnel dans les Variations sur le Rossignol, belle romance russe dont Liszt s'est également emparé. Le pianiste Vladimir Stoupel, grand spécialiste de la musique Glinka, présente également deux pièces qu'elle a inspirées. Une paraphrase de Balakirev à la virtuosité lisztienne et des variations de Lyadov, véritable couronnement du disque, d'une écriture ciselée avec de très beaux effets nocturnes dans les passages lents. (Thomas Herreng)  For me it has been a great joy to conceive and rec ord the programme featured on this CD. The idea that inspired it was twofold: on the one hand, it i s made up of variation cycles (with the exception o f the Rondo brillante on a theme from Bellini’s opera ‘I Capuletti ed i Montecchi’). On the other hand, the programme’s chronological order not only traces the fascinating evolution of Glinka’s composition technique, but also the manner in which his success ors used what he had invented: the “Glinka-type variation” where the theme and/or structure are usu ally not modified, but the accompaniment is subjected to a great variety of transformations. Gl inka was held in high regard as the “father of Russ ian music”. Many Russian composers made his variation t echnique their own and developed it further – for example, Tchaikovsky in the Finale of his 4th Symph ony. I therefore decided to include two further works that refer to Glinka: the Paraphrase on Glink a’s Song ‘The Lark’ by Mily Balakirev (1837-1910), and Variations on a Theme by Glinka by Anatoly Lyad ov (1855-1914)..

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