Francesco Antonio Bonporti (1672-1749)
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 1 en sol majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 2 en si mineur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 3 en la mineur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 4 en si bémol majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 5 en mi majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 6 en la majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 7 en ré majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 8 en mi mineur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 9 en fa majeur, op. 4
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 10 en do majeur, op. 4

Labirinti Armonici

Andrea Ferroni, violon
Josef Höhn, violon
Ivo Brigadoi, violoncelle
Andreas Benedikter, clavecin, orgue

Certes, elles sont moins expérimentales, moins « bizarres », que les Inventions de l'opus 7, publiées en 1712, que Bach copia, et qui furent longtemps attribuées au grand maître allemand. Mais, publiées en 1703, les dix sonates pour deux violons et basse continue de l'opus 4 de Francesco Antonio Bonporti (Trente, 1672 – Padoue, 1749) justifient la réputation européenne dont jouit leur compositeur au début du XVIIIème siècle. Elles multiplient les innovations : Allemande en ouverture, au lieu de la seconde place ; trilles dans le second mouvement de la Courante, dans la troisième sonate ; un archiluth dans la basse continue du Staccato de la troisième, introduisant de la variété ; les brèves dissonances entre les deux violons avant une pause ; un rythme non pas banalement battu mais plutôt construit autour d'un refrain ; des progressions non simplement répétitives mais dynamiques ; des dialogues serrés entre les deux violons... Le charme est là. Bonporti, après des études de théologie et de philosophie auprès des Jésuites de Trente puis d'Innsbruck, et l'accession à la prêtrise, prit des leçons de violon et de contrepoint auprès de Corelli à Rome. Il contribua au développement du concerto et de la sonate pour violon. Son style se caractérise par la fluidité discursive de sa ligne mélodique, par d'amples récitatifs modelés sur les vocalises et un raffinement de la dynamique. Bonporti est le héros local des « Labirinti Armonici », un ensemble de Trente qui est né de l'exigence de faire connaître au grand public la « bonne musique », de la baroque à la contemporaine, en ayant les recherches philologiques comme azimuth. Leur répertoire est riche, varié et plaisant, leur effectif à géométrie variable. Fantaisie et spectacle : Voilà ce qu'ils nous offrent. (Marc Galand)

The playing is of a high order,’ observed Early Music World when reviewing Labirinti Armonici’s debut on Brilliant Classics (95718), with the Op.2 Sonatas of Francesco Antonio Bonporti: ‘the overall effect is of a highly professional group at home with the repertoire. So few of Bonporti’s works have been recorded to the highest standards; let us hope this is a start of a revival!’ The revival hastens on with a third volume of Bonporti from the same performers, all practised Italian musicians specialising in music of the 17th and 18th centuries and who began coming together under the Labirinti Armonici umbrella in 2006. Since then they have hosted many masterclasses in Baroque performance practice, based in the Trento region of northern Italy, as well as giving concerts across the region. Under the directorship of founder Andrea Ferroni, Labirinti Armonici has adopted the cause of Bonporti as a local hero. He was born in the city of Trento in 1672 and died in Padova in 1749, thus almost exactly overlapping with the more famous Cantor of Leipzig; in fact Bach probably knew Bonporti’s music, and perhaps adopted the genre of keyboard ‘Inventions’ from him. Bonporti’s own compositional model was clearly that of Corelli, with its technically sophisticated writing for the violin, full of virtuoso touches and flourishes as well as imaginative harmony and lively part-writing. Nevertheless, his output remains under-explored even by modern ensembles, which makes this new recording an attractive acquisition for all devotees of the Italian Baroque. The Trio Sonatas Op.4 were published in Venice in 1703. They are magnificently accomplished exemplars of the genre, graced throughout with subtle touches of individuality such as the dynamic dialogues between violin parts and deftly rounded dissonances. Labirinti Armonici’s recordings demonstrate how far performance and understanding of this music has come since the pioneering albums of Bonporti were made more than 60 years ago (led by Carlo Maria Giulini, no less).