|
Format : 1 CD Total Time : 01:20:31
Recording : 02-04/05/2022 Location : Londres Country : Royaume-Uni Sound : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Catalog No. : CDA68415 EAN : 0034571284156 Price Code : DM021A
Publishing Year : 2023 Release Date : 01/03/2023
Genre : Classical
|
|
 |
Cristobal de Morales (?1500-1553) Missa Mille regretz Missa Desilde al cavallero Magnificat primi toni Desilde al cavallero
Martha McLorinan, alto Graham Kirk, baryton Sam Barrett, baryton Lynda Sayce, luth De Profundis Robert Hollingworth, direction Eamonn Dougan, direction
|
 
 Le sévillan Crist?bal de Morales (ca.1500-1553), exact contemporain de Charles Quint, fit ses études parmi les chantres de la cathédrale andalouse avant d’entrer en 1522 à la cour de la sulfureuse famille espagnole des Borgia. Pénétré du style franco-flamand, sommet de la musique sacrée de la Renaissance, dont le porte-drapeau est Josquin Desprez (ca.1450-1521), le corpus de Morales magnifie la polyphonie qu’il développe à Rome en 1534 dans le chœur de la chapelle Sixtine sous le règne d’Alessandro Farnese alias Paul III. La « Missa Mille Regretz » à 6 voix, parodie de la chanson éponyme de Josquin - chanson préférée de Charles Quint – chef-d’œuvre de Morales, certainement écrite pour la visite de l’empereur dans la cité éternelle en 1536, interprétée lors de la trêve de Nice en 1538 devant Paul III, Charles Quint et François 1er, est éditée à Rome en 1544. Seconde messe de cet enregistrement la « Missa Desilde al cavallero » à 4 voix est non datée. Extraite d’un manuscrit de Milan comprenant des œuvres de Josquin et Pierre de la Rue, elle serait plutôt une œuvre de jeunesse. Enfin le « Magnificat primi toni » à 6 voix en mode dorien, publié en 1542 : Plus tardif, il résume dans la concision tout l’art du compositeur espagnol. Ici le chœur d’hommes De Profundis nous livre une version loin des reconstitutions avec plain-chant alterné, toute d’épure, de finesse, de noirceur même et jamais dans l’emphase. Une vision à l’anglaise qui se rapproche plus des ténèbres des Tudors que des luxuriantes chaleurs latines. Une douceur sombre, aride, testamentaire où l’on imagine Charles Quint dans sa retraite du couvent des jéronimites de Yuste méditant sur sa propre existence finissante : Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu redeviendras poussière… (Florestan de Marucaverde)

|
. |
 |
|
|